L’Union syndicale suisse (USS) critique vivement la décision du Conseil des États de reporter la ratification de la convention n° 190 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) sur la violence et le harcèlement au travail, qui est donc renvoyée au Conseil fédéral pour des clarifications et une nouvelle consultation. Ceci alors que le message du Conseil fédéral était parfaitement clair.
La Suisse remplit d’ores et déjà les conditions juridiques et les exigences de la convention. La ratification représente un signal important pour la communauté internationale et pour la Suisse en tant que place économique. Elle constitue en outre un engagement clair contre la violence sexiste et sexuelle envers les salarié-e-s et toutes personnes concernées.
Le harcèlement sexuel touche trop de salarié-e-s sur le marché du travail suisse. Avec souvent des conséquences terribles pour la santé des personnes concernées et pour la suite de leur carrière. Les syndicats revendiquent donc en premier lieu la tolérance zéro à l’égard du harcèlement sexuel et une mise en œuvre efficace des mesures de protection existantes. La ratification de la Convention 190 de l’OIT devrait être une évidence. Elle constitue une étape symbolique importante dans l’amélioration de la protection des travailleurs et travailleuses contre la violence sexiste et sexuelle sur le lieu de travail.
Le signal ambivalent donné par le Conseil des Etats, alors que le Conseil national a voté en faveur du texte il y a longtemps, ne place pas la Suisse sous un jour favorable sur le plan international. L'USS regrette vivement cette manœuvre dilatoire.