Des réactions au arrêt

Réactions à la décision du Tribunal fédéral : la vice-présidente de l'USS Vania Alleva prend position devant les médias.

Des femmes devant le bâtiment du tribunal fédéral
 

Les femmes restent injustement privées d’une année de rente

  • AVS
Communiqués de presse

Rejet du recours contre la votation sur AVS 21

L’Union syndicale suisse (USS) est déçue de l’arrêt rendu aujourd’hui par le Tribunal fédéral. Les juges fédéraux font primer la sécurité juridique sur les rentes beaucoup trop basses des femmes. Car bien qu’elles perçoivent des rentes plus basses, les femmes ont fait les frais de mesures d’économies unilatérales, avec l’augmentation de l’âge de la retraite. Et d’autres attaques sont déjà en préparation. Or après le verdict d’aujourd’hui, il incombe plus que jamais au monde politique d’entreprendre enfin quelque chose pour remédier aux rentes beaucoup trop basses des femmes. Elles ont besoin de rentes plus élevées – en lieu et place de nouvelles coupes des rentes de veuves opérées sous prétexte d’égalité.

En 2022, le relèvement de l’âge de la retraite des femmes avait été accepté du bout des lèvres, avec un écart de 31 195 voix seulement. Or les prévisions de déficit dans l’AVS brandies durant la campagne de votation reposaient sur des erreurs de calcul de la Confédération. L’USS avait pourtant dénoncé à maintes reprises les prévisions officielles trop négatives.

Ces scénarios financiers incorrects ont largement influencé la campagne de votation sur le relèvement de l’âge de la retraite des femmes. L’USS demeure convaincue que sans cette erreur de calcul, le processus de formation de l’opinion aurait pris une tournure différente. D’autant plus que sur une période de dix ans, l’impact des erreurs de calcul de l’OFAS correspond à peu près aux recettes supplémentaires que le relèvement de l’âge de la retraite des femmes aurait générées.

La déception est donc bien réelle : les femmes concernées ont été injustement privées d’une année de rente. Alors même que les femmes étaient majoritairement opposées à la réforme AVS 21. Ces deux dernières années également, les rentes féminines trop basses sont apparues comme un enjeu brûlant dans les campagnes de votation portant sur la prévoyance professionnelle. Après le verdict rendu aujourd’hui par le Tribunal fédéral, il incombe plus que jamais au monde politique d’entreprendre enfin quelque chose pour remédier à ce problème. Les femmes ont besoin de rentes plus élevées – en lieu et place de nouvelles coupes des rentes de veuves opérées sous prétexte d’égalité.
 

Responsable à l'USS

Gabriela Medici

Première secrétaire adjointe

031 377 01 13

gabriela.medici(at)sgb.ch
Gabriela Medici
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