Alors que les rendements sont importants dans le 2e pilier et que les réserves des caisses de pensions atteignent un niveau historiquement élevé, le Conseil fédéral maintient le taux d’intérêt minimal LPP au bas niveau de 1,25 %. Les importants bénéfices réalisés par les caisses de pensions sur leurs placements ne profitent toujours pas aux assuré-e-s. L’Union syndicale suisse (USS) avait demandé une hausse du taux d’intérêt minimal LPP parce qu’il est urgent d’augmenter les intérêts servis sur les avoirs de vieillesse.
La loi est d’ailleurs claire : le taux d’intérêt minimal doit garantir que les bénéfices des caisses de pensions réalisés sur leurs placements soient crédités aux salarié-e-s. Cela fait cependant des années que ce n’est pas le cas. L’an dernier, les caisses de pensions ont généré des rendements de 5 %, alors que le taux d’intérêt minimal était de 1,25 %. Cette année, les gains sur placements se montaient à plus de 7 % à fin septembre déjà. Et ce n’est pas tout : environ la moitié des caisses de pensions ont entièrement rempli leurs réserves. En dépit de ce contexte, le Conseil fédéral en arrive aujourd’hui à la sèche conclusion qu’il n’est « pas nécessaire de procéder cette année à l’examen du taux d’intérêt ». Venant juste après le verdict clair prononcé dans les urnes contre la réforme de la LPP par les citoyen-ne-s, cette décision est inacceptable, et continue à saper la confiance des salarié-e-s dans le 2e pilier.
L’USS et ses syndicats vont s’engager pour que les caisses de pensions versent leurs bénéfices aux assuré-e-s au lieu de continuer à accumuler des réserves.