Le 3 mars 2024, les citoyen-ne-s pourront voter sur l’initiative qui demande une 13e rente AVS. Celle-ci arrive exactement au bon moment. À cause de l’inflation, de la hausse des loyers ainsi que des primes-maladie, les retraité-e-s perdent l'équivalent d'une rente mensuelle jusqu’à la fin 2024. La 13e rente AVS peut compenser cette perte de pouvoir d’achat. L’Union syndicale suisse (USS) s’engagera de toutes ses forces pour cette importante amélioration des rentes.
Renforcer l’AVS : le bon calcul
Aujourd’hui, l'AVS n'est plus assez élevée : la rente mensuelle moyenne se monte à tout juste 1 800 francs. Elle remplit toujours moins son mandat constitutionnel de couvrir les besoins vitaux. La perte de valeur des rentes est inquiétante et l’augmentation du coût de la vie aggrave le problème. Pour 90 % des personnes professionnellement actives, le renforcement de l’AVS en vaut la peine. Car dans l’AVS, toutes les classes de revenu participent et tout le monde profite d'améliorations directes des rentes, surtout les femmes. Pour elles, l’AVS est particulièrement importante, car elle tient compte du travail non rémunéré pour la fixation du niveau des rentes. Dans le contexte actuel, son renforcement est donc d’autant plus important, car le 2e pilier ne connaît ni compensation du renchérissement, ni garantie du niveau de prestations en fonction des cotisations salariales payées. Mais le Parlement ignore totalement ces réalités et veut continuer à diminuer les prestations ainsi qu’à augmenter massivement les cotisations. Cela, malgré l’excellente situation financière des caisses de pensions ! Depuis des années, la seule chose qui augmente dans le 2e pilier sont les profits des caisses de pensions. Avec l’AVS, c’est tout le contraire : les frais administratifs restent stables à un niveau bas.
L’AVS est en bonne santé
Les perspectives financières de la Confédération confirment la bonne santé de l'AVS. Ces prochaines années, elle réalisera un excédent annuel d’environ 3 milliards de francs. Et, contrairement aux scénarios catastrophes répandus depuis des années, sa fortune augmentera à 67 milliards de francs d’ici la fin de la décennie. C’est environ 20 milliards de plus qu’aujourd’hui.
Non à la hausse de l'âge de la retraite
L’initiative sur les rentes des Jeunes libéraux-radicaux est une attaque contre les gens qui travaillent. Le patronat et les banques attisent des peurs infondées sur la pérennité de l'AVS et sur la nécessité d'augmenter l'âge de la retraite. L’USS combattra fermement cette initiative. Le relèvement de l’âge de la retraite est un non-sens absolu compte tenu de la réalité du marché du travail. Le relèvement de l’âge de référence AVS ne changera rien ou presque pour les les cadres à hauts revenus qui peuvent se permettre, déjà aujourd'hui, une retraite anticipée. Les caissières ou les boulangers devront en revanche travailler jusqu’à 67 ans.