Les revendications du personnel de Swissport - une hausse des salaires, l’abolition de la retenue salariale de 20 % sur les trois premiers jours de maladie (soi-disant pour lutter contre l’absentéisme…), une amélioration des allocations pour travail irrégulier -, les grévistes n’ont pas craint de les porter à bout de bras en pleine période de fort trafic aérien (les vacances d’hiver). Et le 9 janvier, 300 personnes sont même venues manifester avec et pour les grévistes, cortège et discours à l’appui devant les portes de l’AIG.
Au final, une victoire, estime le ssp : suppression de la pénalité salariale de 20 %, augmentation de 40 francs des salaires de base, introduction d’une prime de 100 francs pour port de charges, bonification supplémentaire de 35 centimes pour les heures de nuit et du dimanche. Bref : 190 francs de plus par mois. On ne peut que se féliciter de la détermination des grévistes et des syndicats, à qui l’Union syndicale suisse (USS) a d’ailleurs fait connaître son entière solidarité, sous la signature de son président et de son premier secrétaire, respectivement Paul Rechsteiner et Rolf Zimmermann.
Mais tout n’est sans doute pas fini à l’AIG du bout du lac où, dénoncent les syndicats, la concurrence effrénée à laquelle se livrent les compagnies d’aviation dégrade tant et plus les conditions de travail du personnel. 2010 pourrait, devrait, connaître d’autres conflits dans d’autres entreprises de l’aéroport. Syndicalement parlant, on pourrait, on devrait s’en réjouir, non ?