Cuisinier dans un restaurant

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Protection des revenus et des emplois toujours insuffisante

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Communiqués de presse

Décisions du Conseil fédéral

En même temps que les étapes d’assouplissement qu’il envisage, le Conseil fédéral a annoncé aujourd’hui l’extension de certaines mesures de soutien pour limiter les pertes d’emplois et de pouvoir d’achat. Ces améliorations sont à saluer. Toutefois, alors qu’il prévoit que de nombreuses restrictions seront maintenues au cours des mois à venir, le Conseil fédéral ne propose ni la prolongation de la couverture à 100 % du salaire en cas de chômage partiel pour les bas revenus, ni des mesures permettant d’améliorer le rythme de versement et l’accessibilité des aides. Cette inaction est incompréhensible. La stratégie dessinée aujourd’hui doit donc encore être impérativement complétée par des dispositions efficaces et durables de soutien aux revenus et de protection des places de travail. Dans le domaine de la culture, il est indispensable que dès le mois de mars, les aides soient simplifiées et renforcées. La stratégie doit également être assortie d’un renforcement des dispositions de protection de la santé au travail et de leur application concrète.

La crise du coronavirus produit des effets douloureux dans le monde du travail. Le sous-emploi se situe à un niveau historiquement élevé, tandis que nombre de travailleuses et travailleurs craignent pour leur santé et pour leur emploi. L’Union syndicale suisse (USS) demande que les mesures de stabilisation économiques et sociales soient synchronisées avec les restrictions liées à la pandémie, ce que les annonces faites par le Conseil fédéral ne garantissent qu’insuffisamment.

Soutien aux salarié-e-s insuffisant

A ce jour, il est prévu que l’activité reste fortement réduite dans de nombreuses branches telles que la restauration, l’événementiel ou la culture. En revanche, le Conseil fédéral n’a pas jugé utile de proposer une prolongation de la couverture complète des salaires les plus bas en cas de chômage partiel. Et ce alors que les bas salaires sont particulièrement fréquents dans ces secteurs, et qu’ils sont déjà disproportionnellement touchés par le chômage partiel. Cette absence de volonté est problématique et ajoute une incertitude économique supplémentaire pour des personnes qui ont déjà subi d’importantes pertes de revenu au cours des douze derniers mois.
La poursuite des mesures de lutte contre la pandémie doit s’accompagner au minimum d’une prolongation de l’indemnisation à 100 % des salaires les plus bas en cas de chômage partiel. Cette protection devrait même être améliorée puisqu’elle ne concerne aujourd’hui que très peu de salarié-e-s tout en bas de l’échelle. Par ailleurs, dans tous les secteurs concernés, le rythme du versement des aides doit être substantiellement accéléré et l’accès aux dispositifs facilité. Dans le cas contraire, les conséquences en matière de pouvoir d’achat des salarié-e-s et de pertes d’emplois seront dramatiques.

Des renforcements nécessaires enfin précisés

Le Conseil fédéral reprend toutefois d’autres demandes importantes de l’USS concernant l’assurance-chômage. L’augmentation du nombre d’indemnités journalières destinée à empêcher de nouvelles arrivées en fin de droit et la prolongation de la durée maximale du versement des indemnités pour réduction de l’horaire de travail atténueront les effets de la crise sanitaire sur les salarié-e-s. L’introduction d’un droit rétroactif à une indemnisation des pertes financières des acteurs et actrices culturels est également à saluer. Cette mesure devrait cependant être étendue aussi aux indépendant-e-s de ce secteur. Les acteurs et actrices culturels ont plus que jamais besoin de prestations de soutien qui fonctionnent et soient facilement accessibles. Cela suppose des simplifications au niveau administratif.

Stratégie de sortie : à saluer, mais encore incomplète

L’USS se réjouit du fait que le Conseil fédéral trace une perspective d’avenir et pose les premiers éléments d’une stratégie de sortie de crise. Sa réalisation implique une mise en œuvre efficace des mesures de protection de la santé sur les lieux de travail, en particulier pour préserver les travailleurs et travailleuses particulièrement vulnérables. Il faut, pour s’en assurer, renforcer les contrôles sur les lieux de travail, et non pas supprimer les règles en vigueur comme l’ont demandé certaines associations patronales. Sur ce plan, la Confédération doit prescrire, pour les contrôles relatifs au COVID sur les lieux de travail, des quotas qui soient obligatoires. Si nécessaire, la SUVA doit participer à ces activités ainsi que soutenir les cantons. Il faut que toutes les entreprises disposent désormais de plans de protection, y compris celles qui ne sont pas en contact avec de la clientèle, comme la construction. Il faut aussi se poser la question, dans le cadre de la stratégie de sortie de crise, de la certification des plans de protection par des spécialistes, surtout pour les nouveaux plans de protection.

De plus, des mesures doivent enfin être prises pour permettre le respect des quarantaines principalement dans les institutions de santé ; cela, en finançant les renforts temporaires nécessaires. Dans le système de soins en général, l’USS attend que les capacités nouvelles créées au cours des derniers mois en particulier dans les soins intensifs soient maintenues et que de nouvelles soient durablement créées afin de prévenir, à l’avenir, les risques de surcharge.

Responsable à l'USS

Gabriela Medici

Première secrétaire adjointe

031 377 01 13

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Gabriela Medici
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