Propositions du gouvernement mauvaises pour les salaires et l’emploi

  • Mesures d’accompagnement / libre circulation des personnes
Communiqués de presse
Écrit par Daniel Lampart

Mise en œuvre de l’initiative « Contre l’immigration de masse »

La décision prise aujourd’hui par le Conseil fédéral concernant la mise en œuvre de l’initiative « Contre l’immigration de masse » est mauvaise pour la Suisse.

 

  • Cette décision est en contradiction avec les Accords bilatéraux et met de ce fait en danger les salaires et les emplois. Cela, par exemple parce que les possibilités de débouchés de l’économie d’exportation s’en trouveront détériorées (plus d’accord sur les obstacles techniques au commerce, etc.).
  • Elle favorisera les engagements de très courte durée – en particulier le travail à temps partiel précaire (location de services) – et avantagera les entreprises étrangères (détachements de main-d’œuvre) car ceux-ci, d’une durée égale ou inférieure à 90 jours, seront exclus des nouvelles restrictions. Pression sur les salaires, baisse de la productivité et conditions de travail globalement moins bonnes en seront les conséquences.
  • Elle entraînera plus de travail au noir et, ainsi, une pression sur les conditions de travail, parce que les employeurs suisses tenteront de tourner les contrôles préalables des autorités.

Les propositions du Conseil fédéral s’inspirent beaucoup de l’ancien système des contingents. Un système dont le bilan est mauvais. Les contingents n’ont pas empêché les employeurs suisses d’aller chercher à l’étranger autant de main-d’œuvre qu’ils voulaient. Et parfois même au noir. Avec l’ancien système, la pression sur les salaires était une réalité très répandue, mais qui fut peu remarquée parce que de nombreux employeurs ont engagé du personnel au noir et ont en plus été  beaucoup moins contrôlés qu’aujourd’hui avec les mesures d’accompagnement.

L’Union syndicale suisse (USS) s’engage pour une Suisse sûre et juste. Les Accords bilatéraux en sont une condition. Ils doivent être maintenus. Pour l’USS, pas question que l’on favorise les conditions de séjour et de travail précaires. Le résultat de la votation du 9 février traduit aussi l’inquiétude de la population concernant la sécurité des salaires et des emplois en Suisse. C’est pour cela que nous avons besoin d’une protection et d’une stabilité plus grandes.

 renseignements

 

  • Daniel Lampart, premier secrétaire de l'USS, 079 205 69 11
  • Thomas Zimmermann, responsable de la communication et porte-parle de l'USS, 079 249 59 74

 

Responsable à l'USS

Daniel Lampart

Premier secrétaire et économiste en chef

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