L’Union syndicale suisse (USS) et le Syndicat suisse des services publics (ssp) appellent toutes et tous les syndiqué(e)s à venir manifester le 1er juin à Genève contre les licenciements abusifs. L’affaire de l’hôpital de la Providence est la goutte qui a fait déborder le vase.
Le cas de l’hôpital de la Providence est le plus récent. Mais c’est de loin le plus violent de toute une série de licenciements antisyndicaux. En février 2013, 22 grévistes de l’hôpital neuchâtelois de la Providence se sont fait licencier avec effet immédiat. Et pourquoi ? Parce qu’ils se sont mis en grève contre la dénonciation de leur convention collective de travail (CCT) et contre la dégradation de leurs conditions de travail, deux des exigences posées par un acquéreur privé de l’hôpital, le groupe Genolier. Ces licenciements brutaux violent les droits syndicaux garantis par la Constitution fédérale et des conventions internationales. Or, invoquant la loi, le tribunal auquel le Syndicat suisse des services publics (ssp) a fait appel a refusé de les annuler.
Ainsi, le droit de grève se trouve foulé aux pieds. Il n’est plus possible de faire grève pour s’opposer à la dégradation de ses conditions de travail. Mais la décision du tribunal est aussi une attaque dirigée contre un partenariat social correct. Un acquéreur, comme Genolier, ne peut pas simplement « débrancher » la CCT et détériorer les conditions de travail. Si cet exemple fait école, les CCT ne vaudront même plus le papier sur lequel elles sont écrites. Ce sera alors uniquement marche ou crève.
Contre cette façon d’agir, le ssp a déposé le 10 avril 2013 une plainte auprès de l’Organisation internationale du Travail (OIT), à Genève. L’Union syndicale suisse (USS) en avait déjà de même en 2003 pour dénoncer la protection lacunaire contre les licenciements antisyndicaux dans notre pays et présenté des douzaines de cas à cette occasion. Mais, les employeurs et les politiques de droite avaient même enterré les améliorations de la protection contre le licenciement les plus minimes. Raison pour laquelle, l’USS a réactivé en automne 2012 la plainte qu’elle avait momentanément suspendue en 2009.
Assez, c’est assez !
L’USS et le ssp appellent tous et toutes les syndiqué(e)s du pays à se joindre à la manifestation de solidarité contre les licenciements abusifs, qui se tiendra le 1er juin prochain. Nous ne nous laisserons pas arnaquer !
Droit de grève garanti ! – Respect des CCT ! NON au démantèlement pur et dur !
Informations pratiques
Samedi 1er juin 2013, Place du Molard, Genève
Depuis la gare CFF, tram 14, direction P + R Bernex jusqu’à l’arrêt Bel-Air, puis 3 minutes à pied jusqu’à la Place du Molard
À 14 h 30 environ, rassemblement avec les manifestant(e)s de la CGAS. Ces derniers auront déjà manifesté (13 h 30, Place Neuve) pour des salaires justes et une répartition équitable des revenus. Cortège commun des participant(e)s aux deux manifs jusqu’à la Place des Nations, où aura lieu la manifestation finale.