Les décisions adoptées mercredi par le Conseil fédéral montrent que celui-ci attache une grande importance à la sauvegarde des Accords bilatéraux. Cette attitude positive est d'autant plus importante compte tenu de la forte appréciation du franc. Toutefois, les futures négociations ne doivent pas remettre en question les mesures de protection existantes contre les pressions exercées sur les salaires, les conditions de travail et l'emploi, car ces mesures ne sont pas négociables. En Suisse, il faut verser des salaires suisses et garantir des conditions de travail suisses.
Les mesures d'accompagnement présentées par le Conseil fédéral montrent que celui-ci est conscient que des dispositions doivent être prises pour améliorer la protection des salarié(e)s. Nous saluons ainsi la décision de communiquer les mises au concours de postes dans l'administration fédérale aux offices régionaux de placement (ORP) avant leur publication. Il est en revanche incompréhensible qu'aucune mesure ne soit prévue pour le secteur privé, là où les pressions sur les salaires, les conditions de travail et l'emploi sont le plus fortes.
Par principe, l'USS s'oppose aux systèmes de contingentement. Comme le montrent les expériences passées, ceux-ci entraînent des inégalités de traitement pour les salarié(e)s sans passeport suisse et favorisent tant le travail au noir que la sous-enchère salariale. En effet, si des contingents sont introduits, les employeurs suisses tenteront de contourner les contrôles préalables des autorités, comme ils l'ont fait par le passé. De la sorte, les inégalités de traitement des étrangers nuisent au bout du compte à tous les salarié(e)s de Suisse.
Renseignements:
- Thomas Zimmermann, responsable de la communication de l'USS, 079 249 59 74