Les horticulteurs schaffhousois franchissent le seuil des 4 000 francs !

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Écrit par Ewald Ackermann, service de la communication de l’USS/fq

Grève et salaires minimums

L’horticulture fait partie des branches à bas salaires. Dans la plupart des cantons, la recommandation en matière de salaires minimums est de 3 450 francs par mois. Dans le canton de Schaffhouse aussi. Mais, particularité de ce dernier, les travailleurs et travailleuses de l’horticulture ne sont plus d’accord d’avaler pareilles couleuvres. Syndiqués chez Unia, ils ont décidé de se battre, si nécessaire durement, pour des salaires plus élevés. Une nécessité qui est apparue lorsque l’organisation patronale JardinSuisse a rompu, en juin dernier, les négociations salariales avec le syndicat Unia. Voyant que l’on ne voulait pas les écouter à la table de négociations, 80 horticulteurs se mirent alors en grève dès le 3 juillet pour des salaires minimums équitables.

Leur détermination a été payante. Le 8 juillet, 9 entreprises touchées par la grève concernées ont accepté de signer un accord qui prévoit une hausse importante des salaires minimums en deux étapes. Ainsi, un horticulteur ou une horticultrice sans formation touchera un salaire minimum de 4 100 francs à partir de 2014 et de 4 200 francs une année plus tard, alors que l’actuelle recommandation parle de 3 450 francs. Pour le personnel qualifié, ce salaire minimum sera de de 4 500 francs dès l’année prochaine et de 4 650 francs en 2015 (recommandation actuelle : 4 020.-) et, avec 3 années d’expérience, de 4 900 francs en 2014 et de 5 100 en 2015 (recommandation actuelle : 4 220.-). Ces hausses étalées sur deux ans sont donc respectables. Elles oscillent entre 630 et 880 francs par mois.

Afin que cet accord avec quelques entreprises devienne rapidement un modèle pour l’ensemble de la branche, Unia et les entreprises ont lancé une pétition à l’intention du canton et des communes exigeant d’eux qu’ils ne confient de travaux qu’aux entreprises qui paient les salaires minimums prévus par l’accord.

Ce dernier montre qu’il est possible d’aller au-delà de 4 000 francs par mois, même lorsque cela représente un grand bond en avant. D’un autre côté, on voit aussi que l’engagement collectif, la solidarité et la grève peuvent être une « recette miracle » en dernier recours.

Responsable à l'USS

Daniel Lampart

Premier secrétaire et économiste en chef

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Daniel Lampart
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