Les CFF renoncent à une collaboration avec le service de VTC américain Uber. Maintenant, La Poste doit leur emboîter le pas. C'est ce que réclament les syndicats Unia, syndicom et SEV.
" Les CFF ont su faire preuve de sensibilité sociale : Il ne faut pas que des sociétés sérieuses cautionnent des entreprises qui pratiquent la sous-enchère " commente le président du syndicat du personnel des transports SEV, Giorgio Tuti à propos du succès commun remporté contre Uber par les syndicats SEV, Unia et syndicom. En effet, le 16 juin 2017, les CFF ont annoncé renoncer à la collaboration envisagée avec Uber. Ce faisant, ils satisfont à une exigence formulée par les trois syndicats : les entreprises qui abusent de leurs employés et contournent les prescriptions légales ne doivent pas pouvoir commercer avec l'Etat.
CarPostal SA doit suivre
Ce qui est possible pour les CFF doit l'être aussi pour l'entreprise CarPostal. Il faut savoir que celle-ci exploite d'ores et déjà l'application " NordwestMobil ", dans laquelle elle intègre les services d'Uber. Le message lancé par Unia, le syndicat du personnel des transports et syndicom est limpide : " Nous demandons à la société mère et entreprise proche de l'Etat, La Poste, de retirer immédiatement Uber de son application et de l'en exclure aussi longtemps que le groupe de transport à la demande ne respectera pas les lois suisses et les décisions officielles. " Cette demande s'adresse également aux Transports publics bâlois (BVB), qui recourent à la plateforme " NordwestMobil ", et à la ville de Bâle, propriétaire des BVB.
Longue liste de péchés
Uber refuse de considérer ses chauffeurs comme des employés et il ne paie pas les cotisations sociales obligatoires, par exemple. C'est illégal et cela favorise l'indépendance fictive. Tant la SUVA qu'une expertise juridique du professeur Kurt Pärli (Université de Bâle) ont clairement défini Uber comme un employeur, qui doit donc assumer ses devoirs en tant que tel. Par ailleurs, Uber appelle régulièrement des chauffeurs non dotés d'une licence à effectuer des transports illégaux. Si la police attrape ces chauffeurs, ce sont eux qui risquent des sanctions. Tandis qu'Uber s'en tire en toute impunité. Enfin, ce service de VTC va jusqu'à se payer le luxe d'ignorer les interdictions administratives.