Le problème des profiteurs n’est toujours pas résolu

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Communiqués de presse

L’USS demande des mesures efficaces pour des salaires plus justes

La nette acceptation de l’initiative Minder traduit la grande indignation des citoyennes et citoyens face aux salaires vertigineux de certains managers et au creusement des différences de salaires en Suisse. Cette grogne est justifiée et l’Union syndicale suisse (USS) la partage. Celle-ci ne se fait toutefois pas d’illusion : l’acceptation de l’initiative Minder ne résoudra pas le problème des profiteurs. Le renforcement du droit de la société anonyme visé ne comblera guère l’énorme fossé entre les salaires faramineux des étages supérieurs et les salaires les plus bas. Pour que cela soit le cas, la Suisse a d’abord besoin d’un salaire minimum légal de 4 000 francs par mois, comme l’USS le demande avec son initiative sur les salaires minimums. Tout en haut de l’échelle des salaires, il faut par contre  prévoir un plafonnement, ainsi que le prévoit l’initiative 1:12. C’est là le seul moyen, avec un impôt sur les bonus que déciderait le Parlement,  de corriger une répartition des revenus toujours plus inégalitaire.

Que la population souhaite une répartition plus juste des revenus, one el voit également à travers l’acceptation par le peuple jurassien d’un salaire minimum cantonal. Après Neuchâtel, le Jura est le deuxième canton à se doter d’un salaire minimum cantonal légal. Les Chambres fédérales devraient prendre ces signaux au sérieux et traiter également avec sérieux l’initiative populaire pour des salaires minimums.

Ce n’est pas un rejet a priori de l’accueil extra-familial des enfants

L’USS regrette le rejet de l’article constitutionnel sur la famille. Mais elle n’y voit pas un vote dirigé a priori contre des mesures destinées à permettre une meilleure conciliation du travail et de la famille et prise en charge extrafamiliale des enfants. Les offres existantes dans ce domaine ne sont pas contestées et il ne serait pas imaginable ici de vouloir revenir en arrière. Une petite majorité de cantons a, pour des raisons de fédéralisme, rechigné à élargir les compétences fédérales dans ce domaine.

Heures d'ouverture des commerces : échec au harcèlement

L’Union syndicale suisse (USS) prend connaissance avec satisfaction du rejet par les citoyennes et citoyens de Bâle-Ville de la prolongation des heures d’ouverture des commerces. Ce verdict confirme l’existence dans toute la Suisse d’un refus de déréglementer les heures d’ouverture des commerces. Sur les douze votations cantonales à ce sujet depuis 2006, une seule fois (Soleure en 2010), une déréglementation a passé la rampe. L’argument selon lequel les habitudes de consommation auraient changé se révèle être une nouvelle fois une appréciation plus qu’erronée de l’état d’esprit général de la population sur cette question. C’est donc tout en confiance que l’USS considère le futur référendum contre la journée de travail de 24 heures dans le commerce de détail, pour lequel des signatures sont actuellement récoltées.

L’USS salue en outre l’acceptation de la révision de la loi sur l’aménagement du territoire, grâce à laquelle il sera possible de faire un usage plus économie du sol en Suisse.

Contact

Daniel Lampart (079 205 69 11), économiste en chef de l’USS (initiative Minder) et    
Thomas Zimmermann (079 249 59 74), responsable de la communication et porte-parole de l’USS (tous les autres thèmes), se tiennent à votre disposition pour tout complément d’information.

Responsable à l'USS

Daniel Lampart

Premier secrétaire et économiste en chef

031 377 01 16

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Daniel Lampart
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