Apprenti-e-s parlent à leur enseignant

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Dossier N° 163 : Gelernte haben mehr verdient!

  • Salaires et CCT
Dossiers

Analyse zu den Löhnen der Berufsleute in der Schweiz Teil II. Avec une synthèse française

Dans les boulangeries, les garderies, les soins, la mécanique de précision, la maçonnerie ou l’infor-matique, rien ne serait possible en Suisse sans les nombreux titulaires de CFC. Ils fournissent un travail indispensable, sont bien formés grâce à leur apprentissage et apportent souvent une expé-rience de grande valeur. Pourtant, nombre d’entre elles et eux gagnent mal leur vie. Une personne sur trois ayant fait un apprentissage travaille pour un salaire inférieur à 5 000 fr (pour un temps plein). Les femmes sont encore plus touchées : Près d’une titulaire de CFC sur deux travaille pour un bas salaire. Les problèmes salariaux ne se limitent de loin pas aux jeunes femmes ayant terminé leur apprentissage. Pour de nombreuses personnes qualifiées, les salaires n’augmentent guère, même après des années d’expérience. Ainsi, peu avant la retraite, un quart de toutes les personnes qui ont fait un apprentissage gagnent encore un salaire inférieur à 5 000 francs.

Cette réalité salariale est en contraste avec tous les beaux discours sur la formation professionnelle suisse. La formation professionnelle duale garantit certes le renouvellement d’une main-d’oeuvre compétente. Mais la promesse d’un revenu sûr grâce à l’apprentissage sonne creux pour bon nombre de gens. En Suisse, vivre avec 5 000 francs implique de faire attention à toutes les dé-penses. Les professionnel-le-s méri-tent d’être mieux valorisés pour la contribution qu’ils apportent chaque jour. 

Les bas salaires nuisent également à l’attractivité de la formation professionnelle. De nombreux jeunes ne sont plus disposés à gagner mal leur vie. Soit ils ne commencent pas d’apprentissage, soit ils quittent leur profession dès qu’ils ont terminé leur apprentissage. Il n’est donc pas étonnant que les spécialistes nécessaires fassent défaut dans de nombreux secteurs. Au lieu de se plaindre, les employeurs devraient enfin agir et payer des salaires décents. Les salaires inférieurs à 5 000 francs pour les titulaires de CFC doi-vent appartenir au passé. De même, l’expérience des employé-e-s ayant fait un apprentissage doit être mieux reflétée financièrement dans les salaires.

Responsable à l'USS

David Gallusser

Secrétaire central

031 377 01 18

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David Gallusser
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