Les questions relatives à la durée du travail sont de la plus haute actualité, pas seulement depuis la pandémie de coronavirus et pas uniquement sous l’angle de la politique juridique. En effet, des interventions parlementaires demandent que des dispositions en matière de durée du travail et de durée du repos soient fondamentalement modifiées. Dans la pratique juridique aussi, ces questions sont toujours d’une très grande importance : les travailleurs et travailleuses âgés, les personnes élevant seules leurs enfants ou celles qui ont des tâches familiales de soins et d’assistance se plaignent d’horaires de travail toujours plus irréguliers, du travail sur appel, d’un service de piquet exténuant et mal payé.
La protection de la santé au travail, le respect des temps de repos prévus par la loi sont des points cruciaux. Les maladies liées au stress au travail augmentent. Des questions se posent toujours plus souvent sur la responsabilité de l’employeur/employeuse en matière de stress. Les questions relatives à la durée du travail jouent à nouveau un rôle plus important depuis l’abandon par la Banque nationale suisse (BNS) du taux plancher franc/euro. De fait, nombre d’employeurs/employeuses prolongent unilatéralement la durée hebdomadaire du travail sans prévoir de compensation pour leur personnel.
Et depuis le début de la crise sanitaire, de nouveaux domaines de tension sont arrivés au premier plan, par exemple autour du télétravail, de la garde des enfants ou de la quarantaine. Pour toutes ces situations, les questions de la réglementation du temps de travail et de repos, de la protection de la santé et du stress joueront un rôle primordial.