L’Union syndicale suisse (USS) se félicite des décisions prises aujourd’hui par le Conseil fédéral pour prévenir les arrivées en fin de droit dans l’assurance-chômage et garantir les salaires ainsi que protéger les emplois. La hausse du nombre des demandeurs et demandeuses d’emploi et la situation tendue dans laquelle se trouvent de nombreuses entreprises nécessitaient de nouvelles mesures. Mais une fois de plus, il s’est écoulé trop de temps entre le moment de décider des fermetures pour des raisons épidémiologiques et celui de prendre des mesures économiques destinées à garantir les salaires et protéger les emplois. Malheureusement, le Conseil fédéral considère dans cette deuxième vague que les décisions économiques doivent être prises par le Parlement, ce qui signifie que des milliers de chômeurs et chômeuses toucheront leurs dernières indemnités de l’assurance-chômage et se retrouveront ainsi en fin de droit avant qu’une décision ne tombe en mars. Le Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche a raté l’occasion de s’attaquer en temps voulu à ce problème, alors que l’USS l’avait déjà signalé en décembre dernier en proposant une prolongation du versement des indemnités journalières.
L’augmentation des montants destinés aux cas de rigueur est à saluer. Pour l’USS, les moyens mis à disposition à ce jour seront relativement vite épuisés à cause de l’arrêt partiel des activités économiques. Toutefois, le problème de la lenteur de l’application des mesures n’a toujours pas été résolu. Beaucoup d’entreprises constatent que les procédures appliquées aux cas de rigueur sont très complexes et fastidieuses., L’an passé, l’USS a proposé qu’il soit possible, via le chômage partiel, d’acheminer rapidement et sans complications bureaucratiques des fonds au moins aux entreprises fermées par les autorités (p. ex. sous forme de supplément automatique aux indemnités de chômage partiel). La priorité doit être donnée maintenant à une forte accélération par les cantons du traitement des cas. Étant donné l’urgence de la situation, la Confédération devrait réexaminer s’il ne vaudrait pas mieux distribuer les fonds aux entreprises fermées directement, en se basant sur les demandes de RHT.
Enfin, l’USS salue l’introduction avec effet rétroactif des indemnités pour pertes financières versées aux acteurs et actrices culturels. Toutefois, il existe là aussi un problème d’application. Les acteurs et actrices culturels concernés se plaignent de ce que l’argent ne leur est pas versé ou qu’il ne l’est que beaucoup trop lentement.