Dans de nombreuses branches et entreprises, le but de 2 à 3 pour cent a pu être atteint. Cela fut par exemple le cas dans le commerce de détail (Coop), dans la branche poste et télécommunication (Poste), dans l’industrie (Rockwell, V-Zug) et dans divers secteurs de la construction (installations électriques). Les revendications syndicales se sont avérées réalistes.
La plupart des accords conclus dans la construction sont par contre insatisfaisants. Or, la construction tourne à plein régime depuis un certain temps dans notre pays. Les maçons et les monteurs triment durement. De nombreuses heures supplémentaires sont effectuées et on travaille même le samedi. Qu’il faille tirer pour la deuxième année consécutive un bilan négatif dans cette branche est un affront pour les salarié(e)s de cette dernière. Dans le secteur principal de la construction, les employeurs ont rompu les négociations. Et les installateurs sanitaires ne recevront, par exemple, que 50 francs par mois en plus (augmentation générale).
Dans le secteur public, les hausses des salaires réels sont la règle, ce dont il y a lieu de se réjouir. Mais en raison de mesures d’austérité pour la plupart inutiles, les accords sont loin derrière ceux de l’économie privée. Ce qui aura un effet boomerang car les problèmes de recrutement, dont on se plaint, aujourd’hui déjà, dans les pouvoirs publics (pénurie d’enseignant(e)s et de personnel soignant p. ex.) s’accentueront encore plus.
Voir tableau attaché :