Les effets de la crise sur l’économie sont variables : dans certains secteurs, les affaires se portent bien ou même très bien. Étant donné la faible progression des salaires au cours des dernières années, les fédérations de l’Union syndicale suisse (USS) demandent des augmentations jusqu’à 100 francs par mois ou jusqu’à 2 % dans les branches et les entreprises qui en ont les moyens.
Nombre de salarié-e-s ont dû fournir un effort particulier durant la crise. On pense aux hôpitaux, mais aussi à la logistique ou à certaines parties de l’administration publique. Parallèlement, certaines branches se portent bien. Des augmentations de salaires substantielles y sont possibles.
Au cours des dernières années, les salaires ont stagné malgré l’essor économique. Ce n’est qu’en 2019 que les salaires réels ont à nouveau progressé, d’environ 0,5 %, après deux mauvaises années. Une hausse clairement insuffisante au vu du développement favorable des affaires et d’une croissance de 5,9 % du PIB de 2017 à 2019. Il est donc nécessaire d’augmenter les salaires.
Les revendications
Depuis la crise financière, il y a plus de dix ans, les employeurs arguent sans cesse des turbulences du moment pour refuser des hausses salariales. Pourtant, souvent, la situation économique est meilleure que ce qu’ils essaient de faire croire. La crise ne peut pas servir d’argument partout et pour tout le monde : lorsque la marche des affaires est bonne, il faut améliorer la situation des travailleuses et travailleurs.
Les fédérations de l’USS demandent en conséquence des augmentations allant jusqu’à 100 francs par mois, ou 2 % de hausse dans les branches et entreprises qui peuvent se le permettre. De plus, le 13e salaire devrait être payé entièrement même si l’entreprise a été en chômage partiel durant l’année. Enfin, là où le chômage partiel a encore cours, l’USS demande aux employeurs de verser 100 % du salaire pour les rémunérations les plus basses, comme le font déjà plusieurs entreprises.