Les partenaires sociaux étaient invités le 24 mars par le président de la Confédération Guy Parmelin à une rencontre de haut niveau sur la crise liée au coronavirus. L’Union syndicale suisse (USS) y a souligné la dégradation de la situation du marché du travail avec la pandémie qui se prolonge. L’USS a présenté les mesures qui devraient être prises pour éviter que les salaires et les emplois ne soient encore plus menacés qu’ils le sont déjà.
Le nombre de personnes au chômage a grimpé à nouveau ces dernières semaines : il atteint près de 160 000 (désaisonnalisé). C’est 50 000 de plus qu’avant le début de la crise à la fin de l’hiver 2020. À ce nombre s’ajoutent les très nombreuses personnes mises au chômage partiel, surtout dans les branches des services qui sont (partiellement) fermées. Le sous-emploi se situe à plus de 10 % (équivalents plein temps), selon des estimations de l’USS.
Ce sont toujours les travailleuses et travailleurs avec des faibles revenus qui sont les plus touchés, que ce soit par le chômage partiel ou par le chômage tout court. Ces personnes travaillent surtout dans l’hôtellerie-restauration, dans le secteur culturel ou dans d’autres branches de services (salle de sport, etc.). Elles subissent des baisses de revenus qui peuvent être cruelles. Selon le dernier sondage SRF/Sotomo, les personnes à bas salaires n’ont aujourd’hui plus que 78 % de leur revenu d’avant la crise. En cas de chômage partiel, elles arrivent à 80 %, ce qui prouve bien que l’augmentation des indemnités de chômage partiel décidée au Parlement n’est pas assez efficace.
