L'Union syndicale suisse (USS) salue la décision prise par le Conseil des États concernant la mise en œuvre de l'article constitutionnel 121a (initiative " Contre l'immigration de masse "), à savoir de créer une obligation non discriminatoire de communiquer les postes vacants, soit de donner la priorité aux chômeurs et chômeuses. La mise en œuvre de cet article doit être compatible avec les Accords bilatéraux, sinon la pression sur les salaires et les emplois s'accentuera. Un système de contingents n'est pas la bonne solution déjà pour cette seule raison. Mais indépendamment de cela, on doit rejeter les contingents, car ils entraînent travail au noir, conditions et salaire précaires et pression sur les salaires, comme le montrent les analyses de l'ancien système des contingents qui ont été faites.
L'obligation de communiquer les postes vacants renvoie à une proposition qui vient des syndicats. Elle aura pour effet principal que les personnes aujourd'hui défavorisées dans leur recherche d'un emploi (travailleurs et travailleuses âgés, personnes réintégrant le marché du travail, etc.) auront de meilleures chances d'en trouver un. Aujourd'hui déjà, les offices régionaux de placement (ORP) de nombreux cantons collaborent avec les employeurs dans le placement de personnes au chômage (Zurich, Argovie p. ex.). La majorité des expériences faites sont positives, pour toutes les parties concernées. Il ne viendrait pas à l'esprit d'un conseiller ou d'une conseillère ORP de proposer à un employeur un demandeur ou une demandeuse d'emploi qui n'entrerait pas en ligne de compte pour le poste en question. Cela saperait de fait rapidement l'acceptation par toutes les parties concernées, employeurs et demandeurs/demandeuses d'emploi des activités de placement des ORP.
Mais au-delà de cette mesure positive en faveur des personnes à la recherche d'un emploi, d'autres mesures doivent être prises pour protéger les travailleurs et travailleuses contre les abus des patrons. L'USS critique en particulier le fait que la protection contre le licenciement proposée pour les collaborateurs et collaboratrices de longue date n'ait pas trouvé de soutien. Nombre de conventions collectives de travail contiennent déjà des dispositions de protection spéciales pour les travailleurs et travailleuses âgés. Et dans la pratique du Tribunal fédéral aussi, un meilleur niveau de protection pour les collaborateurs et collaboratrices âgés depuis longtemps dans l'entreprise est une réalité. L'USS demande en plus que le Conseil fédéral fasse passer de 27 000 à 50 000 l'objectif minimal concernant le nombre des contrôles des salaires.
renseignements
- Daniel Lampart, premier secrétaire et économiste en chef de l'USS, 079 205 69 11
- Thomas Zimmermann, responsable de la communication de l'USS, 079 249 59 74.