Le dépôt du référendum contre la journée de travail de 24 heures a lieu ce matin. Pas moins de 86 499 signatures ont été récoltées en moins de trois mois contre la libéralisation des heures d’ouverture dans le commerce de détail. Les membres de l’Alliance pour le dimanche, dont l’USS, manifestent leur opposition à la journée de travail de 24 heures, avec une installation figurant une horloge où de minuscules ouvrières et ouvriers trottent sans cesse, aux ordres de politiciens libéraux.
Ce matin à 10 heures, les organisations membres de l’Alliance pour le dimanche ont convergé à Berne pour y déposer à la Chancellerie fédérale les signatures contre la journée de travail de 24 heures, récoltées à une vitesse record. L’Alliance pour le dimanche y a protesté contre l’augmentation du stress dans la société actuelle, facteur d’épuisement professionnel. Une installation figurait les turbos de la libéralisation actionnant une manivelle pour faire trotter en permanence, à toute vitesse, des ouvrières et ouvriers autour d’une horloge figurant les 24 heures de la journée.
La libéralisation des magasins des stations-service introduirait pour la première fois la journée de travail de 24 heures dans le commerce de détail. Et il ne s’agit que d’un cheval de Troie. D’autres projets tout aussi radicaux suivront. La votation à venir a donc une valeur de signal pour les interventions parlementaires suivantes: le groupe vert’libéral souhaite introduire la journée de 24 heures dans les petits commerces – 7/7 jours. Au motif que les magasins des stations-service pourront eux aussi ouvrir plus longtemps. Et le conseiller aux États Fabio Abate (PRL) exige l’introduction à grande échelle du travail du dimanche.
Les organisations membres de l’Alliance pour le dimanche sont particulièrement satisfaites de la vitesse à laquelle les signatures nécessaires ont été réunies. Cela prouve que la population suisse désapprouve la course à la libéralisation des élus politiques. Les votations de ces dernières années en apportent la confirmation: dans plus de 90 % des cas, les citoyen(ne)s se sont prononcés contre la prolongation des heures d’ouverture. Le personnel de vente est lui aussi farouchement opposé à toute nouvelle libéralisation – sachant par expérience que ses conditions de travail se détérioreraient encore. Les femmes seraient les premières victimes du travail de nuit et du dimanche, qui nuit à la santé.
Étant donné la rapidité à laquelle les signatures ont été collectées, l’Alliance pour le dimanche fait confiance aux citoyennes et citoyens pour refuser ce projet de libéralisation des heures d’ouverture des magasins de stations-service.
Quelque 67 082 signatures ont été déposées aujourd’hui. Or ce n’est que la pointe de l’iceberg, l’Alliance pour le dimanche ayant reçu beaucoup plus de paraphes. Grâce au large soutien rencontré dans la population, les organisateurs ont même pu renoncer à faire contrôler toutes les signatures reçues, afin de réduire au maximum leurs frais administratifs
Renseignements
- Luca Cirigliano (076 335 61 97), secrétaire central de l’USS
- Vania Alleva (079 620 11 14), coprésidente d‘Unia
- Danièle Lenzin (079 303 24 69), coprésidente de syndicom