« 4 000, c’est possible ». Ce message, onze syndicalistes engagés de toute la Suisse viennent de le concrétiser ce week-end. 4 000, comme un sommet de 4 000 mètres, mais aussi comme un salaire de 4 000 francs. C’est pourquoi, samedi 31 août, ils ont gravi les 4 153 mètres du Bishorn dans le Valais et ont déployé à son sommet une banderole où était écrit « 4 000, c’est possible », c’est-à-dire faisait référence à l’initiative de l’Union syndicale suisse (USS), qui demande un salaire mensuel minimum de 4 000 francs. Cette action dans les Alpes a nécessité un départ tôt le matin, des habits chauds pour affronter le froid, un pas assuré pour fouler sans risque la glace et, lorsque le soleil s’est finalement montré, quelques gouttes de sueur. Là aussi, tout un symbole. Imposer des salaires minimums décents en Suisse ne sera en effet pas une promenade de santé. Mais quand on veut…
Durant la session parlementaire qui s’annonce, le Conseil des États sera la première Chambre à traiter l’initiative populaire des syndicats. Sa commission parlementaire chargée de l’examen préalable la rejette sèchement et recommande au Conseil des États de rester indifférent au sort des travailleurs et travailleuses concernés. Elle n’a même pas envisagé d’améliorer la couverture conventionnelle. Il appartient maintenant à la Chambre des cantons de montrer quelle est la bonne direction à sa commission. Et finalement, ce seront les citoyen(ne)s qui trancheront. Or, chez eux, l’initiative rencontre une grande adhésion, car ils trouvent choquant qu’en Suisse, plus de 400 000 personnes gagnent moins de 4 000 francs par mois.
Les onze conquérants et conquérantes des sommets engagés (8 hommes et 3 femmes) viennent de toute la Suisse. Le plus jeune a 23 ans, le plus âgé plus de 70. L’amour de l’alpinisme les réunit, ainsi que leur engagement pour des salaires équitables et une société solidaire.
Contact
Ewald Ackermann (079 660 36 14), service de la communication de l’USS, se tient à votre disposition pour tout complément d’information.
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