Commençons donc par améliorer les conditions de travail

  • Communication et medias
Communiqués de presse

Rapport sur les possibilités de soutien aux médias

L’Union syndicale suisse (USS) est déçue par le rapport du Conseil fédéral sur les possibilités de soutien aux médias qui ne fait état d’aucune mesure permettant de stopper efficacement l’érosion des conditions de travail et le processus de concentration de la presse écrite. En lieu et place, on nous propose des mesures d’encouragement qui, appliquées selon le principe de l’arrosoir et indépendamment des capacités économiques des entreprises, profiteraient à tout le monde, donc aussi aux grandes entreprises de médias.

Les conditions de travail des collaborateurs et collaboratrices libres sont misérables. En particulier leurs honoraires sont en chute libre et le rythme de travail des employé(e)s fixes n’est plus supportable. Les durées de travail sont excessives. Or des conditions de travail correctes sont la clé d’un journalisme de grande qualité, seule base possible pour réaliser le mandat de service public confié aux médias. Les effets positifs de ceux-ci sur la démocratie reposent sur une information diversifiée offrant à la population la base pour se former son opinion. Toutefois, la dégradation radicale des conditions de travail met en grand danger ce journalisme de haut niveau. Pour le Conseil fédéral, ces conditions de travail méritent cependant tout juste une phrase. Le malaise est imputé à la difficile situation économique dans laquelle se trouvent les médias, ce qui n’est qu’à moitié vrai. La réalité, c’est que les grandes entreprises des médias font précisément des bénéfices considérables, paient des honoraires de misères à leurs collaborateurs et collaboratrices libres et mettent les petites maisons d’édition et imprimeries sous pression. Elles empêchent aussi un rapprochement des partenaires sociaux.

Pour l’USS, il est clair que seule une convention collective de travail  réglant la situation des collaborateurs et collaboratrices libres peut empêcher que les conditions de travail  ne se dégradent encore plus. Aux grandes entreprises des médias d’assumer leur responsabilité. Sans garantie des conditions de travail par le partenariat social, il n’y a aucune raison qu’elles profitent du soutien aux médias, comme le prévoit maintenant le Conseil fédéral, sous la forme d’un taux de TVA inférieur pour les médias en ligne et un soutien de base pour l’ATS dont elles détiennent la majorité.

L’USS est par contre contente de voir que le Conseil fédéral se prononce en faveur de l’aide indirecte aux médias. Pour les petits journaux et la presse associative, les rabais prévus sur les tarifs postaux sont d’une importance vitale. Or ce sont précisément eux qui garantissent, aujourd’hui encore, la diversité du paysage médiatique suisse.

renseignements :

Dore Heim, secrétaire dirigeante de l'USS, 079 744 93 90

Responsable à l'USS

Reto Wyss

Secrétaire central

031 377 01 11

reto.wyss(at)sgb.ch
Reto Wyss
Top