Il y a quelques mois, nous disions : le 14 juin n’est que le début ! Avec une mobilisation historique de plus de 500 000 femmes, nous avons prouvé qu’en tant que syndicats, nous sommes la force motrice du progrès social. Et la journée électorale de dimanche nous a donné raison : cinq mois seulement après la Grève des femmes*, les élections fédérales se sont transformées en élections des femmes. Nous avons conquis 20 sièges de plus au Parlement et la part des femmes sous la coupole est passée de 32 % à 42 %.
Globalement, les forces progressistes et de gauche se sont nettement étoffées. La voix des salarié-e-s au Parlement fédéral s’en trouve renforcée. Pour moi qui suis une syndicaliste verte, cela signifie qu’il faut aller de l’avant non seulement sur la question du climat, mais également sur tout ce qui est urgent dans le domaine social. Comme par exemple les rentes des femmes dans le 2e pilier et dans l’AVS qui, dans leur globalité sont scandaleusement basses. Nous avons besoin d’une réforme sociale de la prévoyance-vieillesse qui bénéficierait tout particulièrement aux femmes. Nous avons besoin rapidement de solutions pour la conciliation famille-travail, la revalorisation des métiers « féminins » et pour remédier aux salaires des femmes qui demeurent trop bas. Il est temps d’amorcer la transformation socio-écologique de notre économie et de notre société, comme les syndicats l’exigent d’ailleurs depuis longtemps.
Les victoires donnent des responsabilités. Le 14 juin n’était que le début, le 20 octobre la confirmation. À nous maintenant de nous mettre au travail, ensemble. Au Parlement comme dans les entreprises et dans la rue.