Dans environ 50 villes de Suisse, plusieurs dizaines de milliers de personnes manifestent aujourd’hui, jour de la Fête du Travail, pour un bon travail et un salaire minimum. Rien qu’à Zurich, 14'000 manifestant(e)s ont formé, sans heurts, un impressionnant rassemblement. D’autres manifestations se dérouleront tout à l’heure.
Nationalement, le 1er Mai a souligné avec force la nécessité de l’initiative sur les salaires minimums. Ainsi, le président de l’USS, Paul Rechsteiner, a jugé, dans son allocution à Nürnberg, que la revendication de salaires minimums « est aujourd’hui aussi importante que l’était hier l’interdiction du travail des enfants, l’introduction des horaires de travail maximums et la réglementation du droit aux vacances.»
A Zoug, la coprésidente d’Unia, Vania Alleva, a évoqué le vent de panique déclenché par les adversaires de l’initiative : « Ils font comme si l’acceptation de l’initiative allait entraîner la moitié du pays par le fond. Alors qu’il s’agit d’une modeste augmentation de 0,5 pour cent de la masse salariale suisse, répartie sur trois ans ! Un supplément tout à fait supportable pour l’économie, mais une amélioration absolument décisive pour les personnes concernées. » A Olten, la présidente du ssp, Katharina Prelicz, a décrit ce qu’apporteraient de meilleurs salaires minimums dans les garderies et l’accompagnement des personnes âgées : « Le travail deviendrait plus attractif. Davantage de personnes opteraient pour ces professions et y resteraient aussi. » Et Renzo Ambrosetti, coprésident d’Unia, mit en évidence à Fribourg le fait que l’introduction de salaires minimums ferait progresser la lutte contre la discrimination salariale des femmes : « En Suisse, les femmes gagnent encore et toujours 18 pour cent de moins que les hommes. Deux tiers des employés à bas salaires sont des femmes. »
D’autres thèmes important du 1er Mai se retrouvent dans les citations ci-dessous :
Daniel Lampart, s’exprimant à Rheinfelden et Wohlen sur la situation après le 9 février : « Nos revendications sont claires et logiques : celui ou celle qui est engagé en Suisse doit recevoir un salaire suisse et travailler à des conditions suisses. La famille et le travail doivent être conciliables […] Nous combattrons les systèmes de contingentement discriminatoires et qui précarisent. »
Giorgio Tuti a défendu à Brigue : « AVSplus comme la seule solution qui amène vraiment quelque chose aux gens qui ne peuvent vivre actuellement que très chichement de leur retraite et à ceux qui aujourd’hui attendent avec angoisse le moment de leur mise à la retraite […] La requête est urgente. Nous sommes fiers, à juste titre, de notre AVS et nous voulons continuer à l’être, car l’AVS permet de vivre sa retraite dans la dignité. »
Corrado Pardini, intervenant à Lagenthal, fit en sorte que ce 1er Mai regarde l’avenir avec optimisme: « En Suisse, tout semble se passer comme de coutume, sans que rien ne change. Dumping salarial. Démontage des services publics. Attaques contre l’AVS. Réduction des impôts pour les entreprises et les riches. Les économistes se tiennent au garde-à-vous. » Oui, mais : « ce 1er Mai, le vent d’une nouvelle époque nous pousse ».
Ewald Ackermann (031 377 01 09 ou 079 660 36 14), service de la communication de l’USS se tient à votre disposition pour tout complément d’information.