Les éléments de l'accord-cadre entre la Suisse et l'Union européenne (UE) présentés par le Conseil fédéral confirme les pires craintes de l'Union syndicale suisse (USS). Cet accord entraînerait ainsi un démantèlement substantiel des mesures d'accompagnement à la libre circulation des personnes et, de ce fait, de la protection suisse des salaires. Il interdira à la Suisse de protéger ses salaires comme elle l'estime nécessaire. Il empêchera toute amélioration des mesures d'accompagnement. Et c'est finalement la Cour de justice de l'Union européenne qui trancherait sur la protection des salaires en Suisse. Or celle-ci a prouvé à une nouvelle reprise il y a quelques semaines, dans un arrêt prononcé contre les dispositions autrichiennes de protection des salaires, qu'elle place les intérêts des employeurs et employeuses, c'est-à-dire l'accès au marché intérieur, au-dessus de ceux des travailleurs et travailleuses.
La ligne rouge de la protection des salaires fixée par le Conseil fédéral et confirmée plusieurs fois par lui a été ainsi franchie par la délégation de négociation. Pareil accord-cadre n'a politiquement aucune chance. C'est pourquoi l'USS rejette énergiquement un tel accord-cadre et elle le combattra systématiquement, si nécessaire par un référendum. Cette position a été confirmée dans une résolution adoptée à l'unanimité par les délégué(e)s du congrès de l'USS qui s'est tenu la semaine dernière.
Ces derniers mois, l'ensemble des syndicats importants du continent ont demandé à l'USS de ne pas céder sur les mesures d'accompagnement. La protection des salaires doit être améliorée dans toutes l'Europe. Avec les syndicats affiliés à la Confédération européenne des syndicats, l'USS se bat au niveau européen pour des améliorations substantielles dans ce domaine.
Renseignements:
Daniel Lampart, premier secrétaire central de l'USS, 079 205 69 11
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