L’Union syndicale suisse (USS) se joint à l’appel de la Confédération syndicale internationale (CSI) et de la Confédération européenne des syndicats (CES) pour exiger l’arrêt immédiat des actes de guerre en Ukraine.
L’USS soutient les manifestations locales et internationales de solidarité avec la population ukrainienne et pour la paix. Secrétaire générale de la CIS, Sharan Burrow fait un constat alarmant : « De nombreuses personnes ont perdu la vie, et les gens souffrent depuis sept ans, parce que les accords de Minsk n’ont pas été mis en œuvre. Ces dernières semaines, il y a eu des nouvelles violations du cessez-le-feu par centaines et le conflit a été artificiellement attisé. Au lieu de construire des ponts pour la paix, des sommes colossales ont été dépensées pour l’armement et les forces armées, et la rhétorique agressive a fait monter l’instabilité. Le conflit persistant a des conséquences dramatiques sur l’économie, tant en Russie qu’en Ukraine et dans d’autres parties de l’Europe. Le risque d’une escalade du conflit, avec des conséquences désastreuses, est réel et persistera tant qu’un dialogue sérieux ne sera pas engagé pour traiter les causes mêmes du conflit. »
Luca Visentini, secrétaire général de la CES et du Conseil régional paneuropéen (PERC) lance l’appel suivant : « Les présidents de la Commission européenne et du Conseil européen ainsi que le Haut Représentant de l’UE et le Secrétaire général de l’ONU se sont fermement prononcés en faveur de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et des accords de Minsk. Tous les dirigeant-e-s politiques doivent avoir le courage d’éviter la guerre, de rechercher des compromis et de respecter les accords, et ils doivent avoir la sagesse de construire des économies durables qui fonctionnent pour les populations et qui constituent la base essentielle de la sécurité commune. L’effondrement des mesures de sécurité communes telles que le traité INF et le traité « Ciel ouvert », qui offraient des canaux de vérification et de dialogue, s’est accompagné d’un affaiblissement généralisé des dispositions des accords d’Helsinki qui ont contribué à garantir la paix depuis près de 50 ans. Il existe désormais un risque réel que ce cadre fondamental explose et que la militarisation en Europe, qui a déjà commencé, connaisse une escalade. Nous demandons instamment que des mesures soient prises de toute urgence pour réunir tous les dirigeant-e-s politiques concernés afin de créer un cadre de sécurité commun, comme celui qui avait été initié à Helsinki. Le monde a besoin d’un nouveau contrat de société, pas de davantage de conflits. Nous avons besoin d’investir dans les gens et les emplois, dans la paix et la stabilité. »
Président de l’USS, Pierre-Yves Maillard joint sa voix à l’appel de ses collègues européens et internationaux et souligne : « Nous condamnons l’agression russe en Ukraine. Cette invasion belliqueuse n’a aucune justification. Elle mènera à une terrible vague de souffrance humaine. L’Ukraine en tant que pays indépendant et démocratique est menacée de disparition. Mais la population de Russie et de l’ensemble du continent européen ressentira également, à des degrés divers, les effets dévastateurs de cette guerre. Dans de telles situations de crise et de violence, les familles les plus pauvres et le monde du travail subissent des dommages terribles. »