La nuit du 30 avril, la gauche syndicale et politique du pays a perdu une de ses figures de proue. Après une longue maladie, André Daguet, nous a quittés.
Cofondateur de la section suisse d’Amnesty International, dont il fut aussi le secrétaire central jusqu’en 1986, André Daguet rejoignit ensuite le secrétariat central du Parti socialiste où il forma à une époque une vraie « dream team » avec le président, Peter Bodenmann, parvenant à contrer la droite qui ne voulait pas de Christiane Brunner au Conseil fédéral, en faisant élire finalement Ruth Dreifuss, alors secrétaire de l’Union syndicale suisse. En 1996, André Daguet fut élu membre du comité directeur du syndicat FTMH. Il fut aussi l’un des principaux architectes du nouveau syndicat Unia, issue d’une fusion entre plusieurs organisations de travailleurs et travailleuses (FTMH, SIB, FCTA, unia). On le retrouve ensuite à la présidence du conseil d’administration de work, le journal syndical né de cette fusion. André Daguet a aussi été le premier président de Movendo, l’institut de formation des syndicats, et conseiller national de 2003 à 2011.
Syndicaliste toujours aux tout premiers rangs, André Daguet s’était donné pour projet d’écrire un ouvrage sur l’histoire récente de la gauche en Suisse. Rattrapé par la maladie, il ne pourra malheureusement jamais réaliser ce projet, dont les épisodes de sa vie ont cependant déjà écrit plusieurs chapitres.