En juillet 2019, l’Union syndicale suisse a présenté avec l’Union patronale suisse et Travail.Suisse un modèle réalisable de réforme du 2e pilier. Le Conseil fédéral a repris ce compromis entre partenaires sociaux et lance aujourd’hui le processus législatif régulier en mettant ce projet de réforme en consultation.
Le gouvernement saisit ainsi – à raison – l’opportunité de dénouer un blocage de cette réforme qui dure depuis des années et de moderniser la prévoyance vieillesse. Il reconnaît que ce projet apporte les progrès nécessaires face au scandale des rentes du 2e pilier trop basses pour les femmes et qu’il maintient le niveau des prestations LPP dans sa globalité. Et ce, malgré une baisse immédiate du taux de conversion minimal de 6,8 % à 6,0 %. Ce maintien du niveau de prestation est rendu possible d’un côté par l’introduction dans la LPP d’un supplément de rente durable, financé de manière solidaire, supplément qui sera versé individuellement à tous les futurs rentiers et rentières du 2e pilier. D’autre part, les salarié-e-s et les employeurs et employeuses sont prêts à cotiser ensemble davantage dans le 2e pilier.
Il est primordial de stabiliser la LPP, car les rentes du 2e pilier ne cessent de baisser depuis plus de dix ans. Avec une solution équilibrée, alliant des mesures liées aux cotisations et des mesures liées aux prestations, le compromis des partenaires sociaux fournit un bon rapport coûts-prestations. L’USS est convaincue que c’est seulement sur cette base qu’une réforme de la prévoyance vieillesse est susceptible de rallier une majorité et peut aboutir. L’USS va donc s’engager en faveur du modèle élaboré par les partenaires sociaux. Et tous les acteurs sont bien conscients qu’il n’y a pas de marge de manœuvre pour rouvrir ce compromis.