L’année prochaine, les assuré(e)s du 2e pilier ne vont à nouveau pas profiter comme il se devrait de l’évolution positive depuis plusieurs années des bénéfices enregistrés par leur caisse de pensions. En effet, la petite hausse du taux d’intérêt minimal LPP – de 1,5 à 1,75 % – décidée par le Conseil fédéral est beaucoup trop faible. Vu l’évolution très positive des bénéfices des caisses de pensions, un taux d’intérêt minimal de 2,25 % serait indiqué, comme l’ont demandé l’Union syndicale suisse (USS) et les autres organisations de salarié(e)s du pays.
Selon une enquête de Swisscanto, la plupart des institutions de prévoyance professionnelle ont réalisé en 2012, avec 7 %, une performance bien plus élevée que 1,5 %. Et les années précédentes aussi, le taux d’intérêt minimal a été clairement inférieur à leur performance moyenne. Or, malgré cette évolution positive, la plupart des assuré(e)s n’ont bénéficié que d’un taux de 1,5 %.
Grâce à ce taux bas, les compagnies d’assurance-vie ont pu fortement augmenter leurs bénéfices. Ce sont elles qui profitent du 2e pilier, alors que les avoirs accumulés par les assuré(e)s stagnent… Cette politique unilatérale suscite à juste titre chez ces derniers le sentiment d’être les dindons de la farce.
En augmentant dans une mesure minime le taux d’intérêt minimal LPP, le Conseil fédéral a ainsi tenu trop peu compte de la nécessité, pour les assuré(e)s, de se rattraper par rapport aux années passées. Et il permet une nouvelle fois aux compagnies d’assurance-vie de profiter de nouvelles possibilités d’engranger des bénéfices encore plus juteux.
Renseignements
- Doris Bianchi, secrétaire dirigeante responsable de la politique sociale à l'USS, 076 564 67 67
- Ewald Ackermann, service de la communication de l'USS, 031 377 01 09 ou 079 660 36 14