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Une étape importante pour stabiliser le pouvoir d’achat

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Communiqués de presse

Les hausses de prix massives grèvent le budget des ménages

L’inflation élevée et les hausses des primes des caisses-maladie grèvent le budget des ménages. Sans mesures visant à stabiliser le pouvoir d’achat et sans les hausses générales urgentes de salaires qui s’imposent, les familles s’exposent à voir leurs revenus réels chuter de près de 5000 francs. Les retraité-e-s aussi risquent de subir d’ici 2024 une perte de pouvoir d’achat de l’ordre d’une rente mensuelle. L’Union syndicale suisse (USS) se félicite par conséquent de la première étape franchie au Conseil national, qui a approuvé une adaptation immédiate des rentes AVS au renchérissement ainsi qu’une augmentation de la contribution fédérale à la réduction des primes. Il faut en effet préserver le pouvoir d’achat des personnes professionnellement actives ou à la retraite.

Selon son mandat constitutionnel, l’AVS doit expressément prévoir une compensation du renchérissement. Or le mécanisme de calcul en vigueur, basé sur l’indice mixte, reste en deçà de cet objectif. Pour que le pouvoir d’achat des bénéficiaires de rentes soit garanti, il faudrait donc pour 2023 une décision spéciale, dont le Conseil fédéral ne voulait pas entendre parler. L’USS approuve la décision du Conseil national portant sur la pleine adaptation des rentes AVS au renchérissement, et invite le Conseil des États à faire de même. Cette décision aura des effets positifs pour les bénéficiaires de rentes AI, de prestations complémentaires ainsi que de prestations transitoires. C’est absolument nécessaire car le pouvoir d’achat des bénéficiaires de rentes subit de fortes pressions, la plupart des caisses de pensions n’accordant pas de compensation du renchérissement. Entre 2021 et 2024, une perte de pouvoir d’achat de près de 100 francs par mois est ainsi à craindre sur les rentes moyennes du deuxième pilier.

Le oui à la motion visant à amortir le choc de l’augmentation des primes d’assurance-maladie constitue une lueur d’espoir. Le relèvement de 30 % de la contribution fédérale à la réduction individuelle des primes débloquera l’année prochaine 850 millions de francs supplémentaires. Les cantons doivent ici assumer leurs responsabilités : ces dernières années, beaucoup d’entre eux ont réduit les moyens alloués à la réduction des primes, malgré les hausses de primes et la croissance démographique. Il faut désormais qu’ils rattrapent leur retard et comme la Confédération, qu’ils augmentent massivement leur participation à la réduction des primes (sinon comme le rappelle la motion, ils ne bénéficieront pas des ressources supplémentaires). Dans tous les cas, les 850 millions de francs ne suffiront pas à compenser entièrement l’envol des primes annoncé. Car si conformément au scénario du pire les primes devaient bondir de 10 %, cette somme ne couvrirait qu’un quart du volume supplémentaire des primes d’assurance-maladie. D’où l’importance que le Conseil des États – en plus d’accepter la motion du groupe socialiste – mette enfin les bouchées doubles dans l’examen de l’initiative d’allégement des primes du PS et des syndicats.

Responsable à l'USS

Reto Wyss

Secrétaire central

031 377 01 11

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Reto Wyss
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