Avec la prestation transitoire pour les chômeuses et chômeurs en fin de carrière, le Parlement avait décidé de proposer aux personnes ayant travaillé toute leur vie et qui se retrouvent sans emploi une autre perspective que l’aide sociale. L’Union syndicale suisse a soutenu cette nouvelle sécurité sociale. Au cours des derniers mois, il est en effet apparu que les travailleuses et travailleurs de plus de 50 ans font malheureusement souvent les frais des licenciements économiques – et ce, que les frontières soient ouvertes ou fermées.
Un groupe composé de membres de l’UDC, qui s’engagent supposément à titre individuel, a annoncé aujourd’hui un référendum. La manœuvre est transparente et ne vise qu’à diluer la responsabilité de s’attaquer à une avancée sans précédent pour les travailleuses et travailleurs licenciés en fin de carrière.
L’Union syndicale suisse (USS) reconnaît naturellement le droit à chacune et à chacun de faire usage de ses droits politiques et de vouloir soumettre toute nouvelle loi à un vote populaire. L’USS défendra la prestation transitoire avec conviction quoiqu’il arrive. On peut cependant relever avec étonnement que la mise en cause de cette prestation prévue pour des salarié-e-s sans ressource ayant souvent travaillé plus de 40 ans, provient des mêmes qui acceptent qu’un ancien Conseiller fédéral milliardaire reçoive 2.7 millions de francs de rente rétroactive. La décence commune n’est pour eux plus qu’un lointain souvenir.
L’initiative de résiliation de l’UDC est une menace pour les gens qui travaillent en Suisse. Le référendum contre la prestation transitoire y ajouter une attaque contre les travailleuses et travailleurs en fin de carrière. Les syndicats s’engageront avec détermination pour les combattre.