Sondages contrastés sur la réforme de la LPP

  • Prévoyance professionnelle
Communiqués de presse

Premières enquêtes d'opinion

Les premiers sondages sur la réforme de la LPP ont paru cette semaine. Les résultats en sont pour le moins contrastés. Alors que dans le sondage réalisé par l’institut LeeWas sur mandat de Tamedia le non l’emporte largement, celui réalisé par GFS pour la SSR suggère que les jeux ne sont pas encore faits (49 % de oui), en précisant que peu de gens se sont déjà forgé une opinion définitive.

Le sondage GFS a été réalisé du 29 juillet au 12 août (date médiane : 4 août). Le camp du oui n’y atteint pas la majorité absolue, piètre score en début de campagne pour un projet émanant des autorités. Selon GFS, le processus de formation de l’opinion est loin d’être achevé, en raison de la complexité du projet. Il est frappant de voir que dans les questions posées, le sondage GFS mentionne à peine les effets négatifs de la réforme : par exemple, les diminutions de rentes liées à l’abaissement du taux de conversion y sont passées sous silence. Une telle reprise du discours des partisans de la réforme peut fausser les avis recueillis.

Lors des deux dernières votations sur les rentes, les sondages GFS divergeaient déjà beaucoup du résultat final, contrairement au sondages menés pour le compte de Tamedia. Pour le scrutin de 2022 sur le relèvement de l’âge de la retraite des femmes, GFS affichait 64 % de oui contre 54 % pour Tamedia lors de la première vague. Le résultat final s’est élevé à 50,5 % de oui. Pour la 13e rente AVS également, un écart important a été constaté entre le sondage GFS et le résultat final.

Quoi qu’il en soit, le comité référendaire fera tout son possible pour convaincre la population des répercussions négatives qu’aurait un tel projet. Il ne fait  presque que des perdants. La population devrait payer plus pour des rentes de retraite moins élevées – un bien mauvais calcul. Il est faux et d’ailleurs inutile d’abaisser le taux de conversion. Les caisses de pensions affichent une excellente santé financière, et comme l’a indiqué la Commission de haute surveillance de la prévoyance professionnelle, la prétendue redistribution en faveur des retraité-e-s n’existe plus. Par contre, un tel projet entraînerait un surcroît de bureaucratie et les frais administratifs des caisses de pensions s’alourdiraient encore. Même un comité bourgeois formé de huit associations économiques du secteur des arts et métiers et de la Chambre suisse des experts en caisses de pensions s’engage contre la présente réforme.

La campagne à 3,5 millions de francs menée par les employeurs, par les assureurs et economiesuisse cherche à dissimuler les baisses de rentes. Durant les semaines à venir, le comité référendaire mènera des actions ciblées, distribuera des tracts et organisera des séances d’information contre le projet. La campagne du non peut compter sur des dizaines de milliers de bénévoles qui se sont déjà engagés contre cette arnaque des rentes et qui poursuivront jusqu’au 22 septembre leur combat contre la baisse des rentes, indépendamment de tous les pronostics et sondages.

Responsable à l'USS

Benoît Gaillard

Coresponsable de la communication

031 377 01 07

benoit.gaillard(at)sgb.ch
Benoìt Gaillard
Top