Le refus de Prévoyance vieillesse 2020 dans les urnes laisse de nombreux problèmes sans solution. L'Union syndicale suisse (USS) doute que les propositions du le Conseil fédéral concernant la suite des opérations permettent de les résoudre. Ainsi, celui-ci ne dit rien du fait que le pouvoir d'achat des actuels retraité(e)s ne cesse de diminuer en raison de la hausse ininterrompue des primes des caisses-maladie et du coût de la santé. Il ne parle pas non plus de la baisse des rentes du 2e pilier de la génération des futurs retraité(e)s. En lieu et place, il est surtout question du relèvement de l'âge de la retraite des femmes et de travailler plus longtemps. En se focalisant sur de tels buts, on aggraverait encore plus la situation difficile des travailleurs et travailleuses âgés. Aujourd'hui, ils n'ont même pas droit à une rente lorsqu'ils perdent leur emploi. Pour le Conseil fédéral dans sa nouvelle composition, que les femmes ont des rentes de vieillesse beaucoup trop basse n'est pas un problème.
Ces problèmes doivent trouver une solution. Ce qui sera décisif pour une réforme des retraites réussie, c'est qu'elle permette aux actuels et futurs retraité(e)s de maintenir leur niveau de vie antérieur de manière appropriée avec leurs rentes des 1er et 2e piliers. Comme le prescrit la Constitution fédérale. À cet effet, il faut améliorer le niveau des rentes. D'autant plus que, selon le baromètre des préoccupations 2017 du Crédit Suisse, 62 % des personnes interrogées estiment que la sécurité financière des séniors est insuffisante. De plus, nombre de voix qui se sont prononcées contre Prévoyance vieillesse 2020 étaient celles de retraité(e)s actuels qui ressentaient comme injuste le fait que seules les rentes des futures générations de retraité(e)s auraient été augmentées.
Le Conseil fédéral ne tient aucun compte de ces préoccupations de larges pans de la population. En lieu et place, il se focalise, dans les orientations qu'il vient de fixer, sur l'âge de la retraite comme le demandent les employeurs. Pour l'USS, il est évident que l'AVS a besoin de moyens supplémentaires, surtout sous la forme de cotisations salariales plus élevées. Mais des rentes AVS meilleures sont aussi nécessaires pour que le mandat constitutionnel soit aussi rempli à l'avenir. Les banques et les assureurs ne doivent plus avoir le droit de faire des bénéfices dans le 2e pilier aux dépens des assuré(e)s.
L'âge de la retraite des femmes doit rester fixé à 64 ans, car son relèvement a également été une mesure très contestée qu'une nette majorité des femmes a rejetée. Enfin, la personne qui perd son emploi à 58 ans ou plus doit pouvoir rester dans son ancienne caisse de pensions. Renseignements: n Doris Bianchi, secrétaire dirigeante, responsable à l'USS de la politique sociale, 076 564 67 67 Thomas Zimmermann, responsable de la communication de l'USS, 079 249 59 74