Le 26 février 2016, la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national a décidé de suspendre le relèvement des montants maximaux pris en compte au titre du loyer dans le calcul des prestations complémentaires (PC) et de ne traiter cet objet que lors de la révision de la loi sur les prestations complémentaires (LPC). Cette décision est une gifle faite à des milliers de séniors et de personnes handicapées. Dans la réponse qu'elle a donnée dans le cadre de la procédure de consultation sur la révision de la LPC, l'USS fait savoir qu'elle rejette les détériorations des PC prévues.
On ne comprend pas pourquoi le Conseil fédéral entend limiter l'accès aux PC et envisage même d'en détériorer les prestations. En effet, limiter les franchises sur la fortune, cela signifie que seules les personnes âgées privées de moyens financiers lors de leur entrée dans un EMS auront désormais droit à des PC. Les personnes concernées ne disposeront de ce fait guère de marge de manœuvre pour financer leurs dépenses personnelles. Une situation indigne, pour des personnes âgées. Et la proposition selon laquelle, à l'avenir, ce ne sera plus la prime de caisse-maladie moyenne, mais seulement une part plus petite de celle-ci qui sera reprise par les PC aura aussi des conséquences brutales pour les bénéficiaires de PC.
La pression qui s'exerce sur les PC montre que, pour les personnes à bas ou moyen revenu, il est très important que le niveau des rentes des 1er et 2e piliers leur permette de vivre décemment leur retraite. La manière la plus efficace, la plus avantageuse et la plus sociale d'atteindre cet objectif, c'est l'augmentation des rentes AVS, comme le demande l'initiative populaire AVSplus. En effet, seul un renforcement de l'AVS apportera une vraie réponse à la précarité des personnes âgées.