Primes-maladie : Depuis longtemps socialement inacceptable

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Communiqués de presse
Écrit par Reto Wyss

À l'occasion de la hausse des primes standard l’an prochain, il est clair que tant que l’assurance de base ne sera pas financée autrement, chaque augmentation des primes creusera les inégalités sociales.

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a communiqué aujourd’hui la hausse des primes standard l’an prochain. Bien qu’elle soit modérée, il est clair que tant que l’assurance de base ne sera pas financée autrement, chaque augmentation des primes creusera les inégalités sociales.

La discussion sur la maîtrise des coûts dans le domaine de la santé se justifie : la surabondance de l’offre via les assurances complémentaires pèse considérablement sur l’assurance de base, tout comme le prix des médicaments, qui sont excessifs depuis des années. L’affirmation si souvent entendue, selon laquelle on pourrait facilement économiser 20 % des coûts sans perte au niveau de la qualité, est toutefois totalement absurde. Tant les patient(e)s que le personnel soignant en souffriraient énormément.

Ce qui est déterminant ici, c’est que les coûts de la santé continueront à augmenter ne serait-ce qu’en raison du vieillissement de la population. Mais que les primes aussi doivent augmenter pour les classes de revenu inférieures et moyennes n’est pas une loi de la nature. Les réductions des primes des caisses-maladie sont le correctif social à la répartition inacceptable des coûts de la santé, mais elles ont été drastiquement diminuées dans nombre de cantons. En 2017, onze cantons ont dépensé moins d’argent pour ces réductions de primes qu’il y a dix années encore, alors que les primes ont très fortement augmenté, de 43 %, et que la croissance de la population, 12 %, a été soutenue ! L’initiative populaire lancée la semaine dernière par le Parti socialiste pour un plafonnement clair de la charge que représentent les primes au moyen d’une réduction plus forte de ces dernières est de ce fait plus que nécessaire.

Mais au-delà, la participation directe des assuré(e)s, qui bat des records dans notre pays, ne doit en aucun cas continuer à augmenter. L’Union syndicale suisse (USS) luttera contre les projets pendants à ce sujet (comme l’adaptation automatique des franchises à l’évolution des coûts).

Responsable à l'USS

Reto Wyss

Secrétaire central

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Reto Wyss
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