Payer plus pour toucher moins de rente ? NON.

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Communiqués de presse

L’arnaque de la LPP sera mise en votation le 22 septembre

En juin 2023, une vaste alliance a déposé le référendum contre la baisse des rentes des caisses de pensions. Outre les syndicats, le PS et les Vert-e-s, la presse politiquement indépendante et spécialisée dans la défense des consommatrices et consommateurs (« Bon à savoir ») a aussi participé à la récolte de signatures. Le projet mis en votation obligerait les assuré-e-s à payer davantage pour des rentes moins élevées. Un NON s’impose par conséquent. Car les rentes des caisses de pensions diminuent depuis des années et sont déjà trop basses pour beaucoup de travailleuses et travailleurs. Avec la réforme de la LPP adoptée par le Parlement, les assuré-e-s s’exposent à des baisses supplémentaires pouvant atteindre 3200 francs par an, tout en versant chaque année 2,1 milliards de francs supplémentaires dans les caisses de pensions. Pour les gens qui travaillent, cette réforme est une arnaque. Seule l’industrie financière ferait une bonne affaire, en continuant à prélever des milliards dans le système, alors qu’il resterait toujours moins pour les assuré-e-s.

Les rentes des caisses de pensions diminuent depuis des années. Avec le même capital, on en a toujours moins pour son argent. Et ce n’est pas fini. Car avec la baisse du taux de conversion adoptée par le Parlement, les rentes vont encore baisser, de 3200 francs par an parfois. Les plus de 50 ans et la classe moyenne seront les grands perdants. Mais les jeunes risquent aussi de devoir passer à la caisse. Et le problème de l’absence de compensation du renchérissement, qui n’est toujours pas résolu, frappe de plein fouet les personnes à la retraite. Ce n’est pas tout : les cotisations salariales obligatoires vont augmenter avec l’arnaque de la LPP. Les employé-e-s devront ainsi verser chaque année 2,1 milliards de francs de plus dans le 2e pilier. Le choc sera rude pour les personnes ayant de bas salaires. Les coûts par assuré bondiront de montants pouvant aller jusqu’à 2400 francs par an.

La réforme fait notamment passer les femmes à la caisse, sans leur garantir pour autant une rente de vieillesse plus élevée. Bien des personnes assumant, à côté de leur activité professionnelle, des tâches d’éducation des enfants ou d’assistance aux proches ne verront pas leur situation s’améliorer à la retraite. Rien n’est prévu ni en cas d’interruption d’activité pour raisons familiales, ni en cas de travail à temps partiel. Et de nombreuses personnes cumulant plusieurs emplois, comme les mamans de jour et les femmes de ménage, continueront de ne pas être affiliées à une caisse de pensions.

La réforme ferme les yeux sur le fait que les caisses de pensions accumulent toujours plus de réserves aux dépens des personnes assurées, une évolution qui se traduit par des rentes moins élevées à la retraite. Le problème de l’augmentation des frais de gestion n’est pas non plus résolu, et donc toujours moins d’argent parvient en fin de compte aux assuré-e-s. Au contraire, la réforme entraînera un surcroît de bureaucratie et donnera lieu à des décisions arbitraires en matière de rentes. Le lobby des caisses de pensions au Parlement a remanié de fond en comble la proposition d’origine du Conseil fédéral. Il n’est quasiment rien resté du compromis des partenaires sociaux. L’Union syndicale suisse (USS) s’engagera donc avec véhémence, dans la campagne de votation, pour convaincre la population de voter NON à l’arnaque de la LPP.
 

Responsable à l'USS

Gabriela Medici

Première secrétaire adjointe

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