Dans les récentes études économiques parues à ce sujet, on a accordé plus d’attention à la question de savoir dans quelle mesure une durée d’indemnisation prolongée augmentait les chances de trouver un meilleur emploi. Initialement, de nombreux économistes supposaient que la possibilité de percevoir plus longtemps de l’argent de l’assurance-chômage augmentait le chômage, puisqu’il est moins intéressant, dans ce cas, d’accepter un emploi qui rapporte moins. Toutefois, celui ou celle qui doit rapidement accepter n’importe quel travail, perd de ce fait souvent une part de ses qualifications. Et cela, durablement. De plus, il ne s’agit pas seulement d’une perte pour l’individu concerné, mais aussi un phénomène qui n’est pas souhaitable pour l’économie.
La révision de l’assurance-chômage doit tenir compte de ces nouvelles connaissances. Pour remettre à flot les finances de cette assurance, mieux vaut donc que les hauts revenus assument leurs responsabilités, c’est-à-dire soient assurés jusqu’à 315’000 francs, au lieu d’économiser sur les prestations. Cette extension du gain assuré se traduira par des recettes supplémentaires à hauteur de plus de 300 millions de francs. Ce qui permettra de renoncer à réduire les prestations centrales de l’assurance-chômage.