Lors de cette session d'automne, le Conseil national traitera le projet de réforme " Prévoyance vieillesse 2020 ". Il devra alors énormément corriger les décisions de sa commission préparatoire. Un oui, le 25 septembre, à l'initiative populaire AVSplus l'y contraindrait.
La commission préparatoire du Conseil national a décidé un vrai massacre des rentes. Selon elle, les générations futures vont devoir s'accommoder de milliards de francs perdus sur leurs rentes et travailler jusqu'à 67 ans. Dire OUI le 25 septembre à l'initiative AVSplus serait la manière la plus élégante, la plus simple et la meilleur marché de stopper ce vaste démantèlement.
La commission du Conseil national propose à ce dernier un projet qui ne va pas maintenir l'actuel niveau des rentes. Les effets qu'auront les décisions de cette commission ? Un démantèlement pur et simple :
- La baisse à 6 % du taux de conversion minimal LPP entraînerait une baisse de 12 % de la rente du 2e pilier, une baisse que la commission ne veut pas compenser. Les mesures compensatoires décidées seront de fait pratiquement sans effet et alourdiront beaucoup trop la charge supportée par les jeunes.
- À cause du renoncement au supplément d'AVS pour les futurs retraité(e)s décidé par le Conseil des États et à la hausse des rentes AVS de couple, le niveau des rentes de l'ensemble des futurs retraité(e)s va baisser.
- Les cotisations du 2e pilier augmenteront, jusqu'à 2 points de pourcentage. Mais les futures générations de retraité(e)s percevront quand même des rentes inférieures de ce pilier.
- La commission préparatoire renonce également à vraiment garantir les droits acquis pour une génération transitoire. Contrairement à ce que le Conseil fédéral et le Conseil des États avaient prévu, il n'y aura pas de solution collective solidaire ici. Les plus de 50 ans subiront aussi des pertes avec leurs rentes. Car les droits acquis ne concerneront que les avoirs de vieillesse économisés jusqu'à ce jour.
- L'âge général de la retraite sera rapidement relevé à 67 ans au moyen d'un mécanisme prévu dans ce but. Les femmes âgées aujourd'hui de 62 ans seront les premières à devoir travailler plus longtemps. La compensation prévue ici est maigre. Elle n'augmentera les rentes des femmes que de quelques francs. Aucune femme mariée n'en profitera.
- D'autres baisses interviendront. Elles concerneront les rentes de veuve et d'orphelin(e) et, ce qui est nouveau, aussi les rentes pour enfant.
Le Conseil national ne traitera ce projet qu'après la votation sur AVSplus (25.9). Cela donne donc aux citoyen(ne)s une chance unique d'empêcher ce massacre des rentes en disant OUI à AVSplus. On est en lieu de craindre que sans " instruction " donnée par le peuple, le Conseil national pose les bons jalons sur cette question.