Les rentes de la prévoyance professionnelle perçues par les hommes affichent un niveau historiquement bas. Depuis 2015, elles ont chuté de 9,5 %. Et encore ce chiffre ne tient pas compte du renchérissement. En effet, les rentes des caisses de pensions ne sont pas adaptées au renchérissement. D’où une dépréciation supplémentaire de presque 5 % depuis 2015. Personne ne semble se soucier du sort des retraité-e-s, qui ont aujourd’hui toujours moins d’argent pour vivre.
La statistique des nouvelles rentes publiée aujourd’hui confirme la préoccupante évolution à la baisse des rentes et la situation misérable des femmes dans la prévoyance professionnelle. Depuis 2015, les hommes ont vu le montant moyen de leurs rente LPP reculer de 9,5 %. Les lacunes dans les rentes des femmes demeurent également alarmantes. Près d’une femme sur trois ne reçoit toujours pas de rente LPP et dans la moitié des autres cas, les femmes ayant pris leur retraite en 2022 ont reçu de leur caisse de pensions une rente de moins de 1217 francs par mois.
Ce n’est pas tout : les rentes des caisses de pensions ne sont pas adaptées au renchérissement. Si l’on tient compte de ce paramètre, elles ont subi depuis 2015 une perte de valeur supplémentaire proche de 5 %. Autrement dit, les rentes corrigées du pouvoir d’achat ont chuté de 14 % en huit ans. Elles permettent ainsi toujours plus rarement de s’en sortir. Il est donc bien clair pour l’USS que le seul moyen de compenser ces baisses de rentes consiste à adopter l’initiative populaire pour une 13e rente AVS.