Dans le cadre de la procédure de consultation par audition concernant l’ordonnance sur la limitation de l’admission des fournisseurs de prestations à pratiquer à la charge de l’assurance obligatoire des soins (OLAF), l’USS s’est prononcée contre la réintroduction d’un blocage provisoire de ces admissions.
L’Union syndicale suisse (USS) demande au Conseil fédéral de renoncer à limiter provisoirement l’admission des fournisseurs de prestations à pratiquer à la charge de l’assurance obligatoire des soins. Trois raisons à cela :
- 1. Un tel blocage a déjà été appliqué pendant dix années. Jamais, on n’a étudié de manière approfondie ses effets sur les coûts. S’il y a lieu d’agir dans ce domaine, c’est au sujet de la coordination toujours insatisfaisante de la médecine de pointe qu’il faut le faire, ainsi qu’avec les prix toujours trop élevés des médicaments et l’absence de coordination dans l’application des appareils de haute technologie.
- 2. Un tel blocage touchera toujours plus de jeunes médecins pendant dix ans, une discrimination qui est inacceptable. Au lieu d’empêcher les jeunes médecins de développer une carrière professionnelle, il faut accroître l’attrait de l’activité médicale dans les hôpitaux et les spécialités aujourd’hui sous-représentées. Les conditions de travail dans les hôpitaux doivent aussi mieux tenir compte des besoins de la famille. Tout cela permettrait de freiner la tendance à la pratique indépendante de la médecine.
- La limitation de l’admission visée par l’ordonnance ne tient pas compte de la qualité des fournisseurs de prestations, alors que ce devrait être là un élément central.