Cette année, les caisses de pensions ont réalisé des rendements record d’en moyenne presque 9 %. Or les intérêts servis sur le capital-vieillesse stagnent depuis des années et les taux de conversion baissent toujours plus. C’est pourquoi les rentes du 2e pilier promises s’effondrent et la crise des caisses de pensions se fait toujours plus évidente.
L’Union syndicale suisse (USS) estime positif que le Conseil fédéral suive la recommandation de la Commission LPP et ne baisse pas le taux d’intérêt minimal appliqué dans la prévoyance professionnelle obligatoire au-dessous de sa valeur actuelle de 1 %, comme l’ont demandé les assurances et le patronat. L’USS est toutefois persuadée que le niveau historiquement bas du taux d’intérêt minimal aggrave encore plus le problème des rentes. L’effet des intérêts composés prévu pour la capitalisation n’a pas lieu et l’efficacité du 2e pilier s’en trouve remise en question. Le but donné par la Constitution fédérale aux prestations de la prévoyance vieillesse s’éloigne ainsi encore plus.
Alors que les bénéfices des entreprises et des assurances, comme ceux de la Banque nationale et de la Confédération continuent de croître, les salarié-e-s doivent renoncer à des rentes qui couvrent leurs besoins vitaux et accepter qu’elles baissent. Il faut mettre un terme à cette spirale descendante. C’est pourquoi nous avons besoin que les rentes basses de l’AVS soient enfin augmentées et que le 2e pilier soit stabilisé grâce au compromis sur la LPP trouvé par les partenaires sociaux.