Le premier sondage pour le compte de la SSR publié aujourd'hui à propos de la modification de la LAMal (EFAS) occulte un argument central du comité référendaire. Le fait qu'en cas de oui, le passage au nouveau système fera augmenter d'un coup les primes d'assurance maladie dans 17 cantons n'est pas mentionné. Et les hausses de primes qui menacent en raison de l'intégration des soins de longue durée ne sont pas non plus évoquées dans le sondage. Et ce, alors que même l'association faîtière des assureurs-maladie, SantéSuisse, mette elle aussi en garde contre les effets négatifs à long terme de la réforme pour les assuré-e-s !
Le sondage commandé par Tamedia, réalisé quelques jours plus tôt, fait apparaître une tout autre image. L'argument principal du comité référendaire y a été pris en compte. Ce sondage donnait ainsi le « non » et le « oui » à égalité.
Depuis le début de la campagne, il est clair que la campagne référendaire mise sur deux arguments principaux. Outre une dégradation de la qualité des soins, EFAS fait planer la menace d'une augmentation des primes, car les coûts des soins de longue durée augmenteront rapidement. Ce qu'occulte d'ailleurs l'administration fédérale, qui ne mentionne absolument pas dans son argumentation les effets de l'intégration des soins de longue durée.
Le comité référendaire en est convaincu : alors que la Suisse vit un nouveau choc des primes, une réforme qui fait encore augmenter le prix de l'assurance-maladie et la participation aux coûts des assuré-e-s, et qui donne plus de pouvoir aux caisses-maladie, n'est pas susceptible de recueillir une majorité. La question de l'effet sur les primes d'assurance-maladie jouera un rôle central dans la campagne de votation. Un rejet du projet est donc possible et nécessaire.