La Conférence de conciliation des deux Chambres fédérales a finalement sauvé les mesures en faveur des jeunes chômeurs et chômeuses contenues dans la troisième phase des mesures de stabilisation. Radicaux-libéraux et UDC, opposés au principe même d’un plan de relance, aveuglés par leur idéologie de rigueur financière et considérant, en gros, que le chômage des jeunes n’est qu’un « phénomène passager qui ne frappe que les paresseux », ont bataillé ferme pour supprimer totalement ces modestes mesures. Même s’il faut se réjouir qu’ils n’y soient finalement pas parvenus, le paquet de mesures adopté ne peut que laisser un sentiment d’inachevé, voire de gâchis, tant il est faible.
De fait, les mesures qui étaient prévues en faveur des chômeurs et chômeuses de longue durée, elles aussi importantes malgré leur modestie, ont été carrément amputées de moitié, sacrifiées sur l’autel du frein à l’endettement !
Il n’en demeure pas moins que les mesures destinées aux jeunes chômeurs et chômeuses, notamment parce qu’elles leur permettront de mettre à profit leur période de chômage pour acquérir des qualifications reconnues (p. ex. en apprenant une langue étrangère), constituent un premier pas dans la bonne direction. Même si c’est un pas limité. Il ne reste qu’à espérer que la droite dure de ce pays se rende compte que la gravité de la situation du marché de l’emploi n’est vraiment pas propice à son chipotage idéologique.