AVS : Non au diktat des caisses vides !

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Écrit par Doris Bianchi

Le jeu de vilains du PLR et de l'UDC: affamer d'abord, démanteler ensuite!

Mon ancien voisin Giovanni était monteur de pneu mais, en raison de problèmes de dos, il avait dû arrêter de travailler dans son domaine à la fin des années 90. L’AI lui avait alors accordé une demi-rente. Comme il livrait des journaux, il arrivait à peu près à s’en sortir. En 2012, Giovanni a été convoqué par l’AI qui voulait réexaminer sa rente au titre d’une « révision des rentes axée sur l'intégration ». L’AI a alors estimé que les douleurs étaient supportables. La rente de Giovanni a été réduite de moitié, alors que son état de santé n’avait pas évolué et qu’il ne pouvait envisager augmenter son temps de travail. Depuis, Giovanni lutte pour s’en sortir financièrement. Il a dû demander des prestations complémentaires.

De telles réductions de rentes sont les conséquences des mesures d’économie qui ont été imposées dans l’AI. Petit rappel pour se rafraîchir la mémoire : l’AI s’est enfoncée dans les dettes au milieu des années 90. Le PLR et l’UDC ont refusé au Parlement d’augmenter les cotisations salariales ou d'assurer un financement additionnel, comme cela aurait été nécessaire. Et cela, en sachant très bien ce qu’ils faisaient. Leur objectif est d’imposer un diktat des caisses vides : il faut qu’il y ait des déficits choquants pour pouvoir s’attaquer à l’Etat social et le démanteler. Comme l’a fait avant eux Margret Thatcher en Angleterre. Cette tactique des caisses vides et du démantèlement social a malheureusement réussi avec l’AI.

Et maintenant, ils réitèrent leur jeu de vilains avec l’AVS. Le PLR et l’UDC refusent un financement additionnel de l’AVS. Ils luttent de toutes leurs forces contre la réforme de la Prévoyance vieillesse 2020. Car, selon leurs idéologues, l’AVS doit péricliter. Afin qu’elle accumule les déficits et puisse être redimensionnée à la baisse. On connaît d’ailleurs les mesures d’économie qui seront prises après des déficits importants : la retraite à 67 ans pour tout le monde et la suppression de l’indexation des rentes au coût de la vie et à l’évolution des salaires. Ce sont les mêmes cercles qui combattent maintenant un renforcement de l’AVS que ceux qui le faisaient déjà lors de son introduction. Les gens doivent prévoir eux-mêmes leur prévoyance vieillesse. Et alimenter les banques et les assurances. C’est ainsi que les profits financiers augmentent.

En votant 2x Oui le 24 septembre, nous pouvons empêcher que ce diktat des caisses vides ne s’impose dans l’AVS. Grâce à Prévoyance vieillesse 2020, l’AVS reste financièrement équilibrée. Et cela à un coût modéré pour la population. La TVA ne sera augmentée que de 0,3 points 8,3% à partir de 2021 seulement. Ce financement additionnel permet d’assurer les rentes AVS et leur indexation aux salaires et au renchérissement. Si les caisses de l’AVS ne sont pas vides, le PLR et l’UDC ne pourront plus justifier la retraite à 67 ans. Et cela malgré l’arrivée à la retraite de la génération des baby-boomers. Nous devons assurer la sécurité des rentes des retraité(e)s d’aujourd’hui et de demain.

Dans le cas de l’AI, la droite a réussi à affamer une assurance sociale. Giovanni le paie avec une rente AI réduite de moitié et la perte de son indépendance économique. En ce qui concerne l’AVS, nous pouvons contrecarrer le jeu de vilains du PLR et de l’UDC, en votant 2x Oui le 24 septembre.

Responsable à l'USS

Gabriela Medici

Première secrétaire adjointe

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Gabriela Medici
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