Aucune raison de paniquer

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Communiqués de presse
Écrit par Doris Bianchi

Finances de l'AVS : un déficit attendu

Comme on s'y attendait, l'AVS a enregistré un déficit l'an dernier. Aucune raison cependant de paniquer. Ce résultat reflète un phénomène provisoire : comme un très grand nombre de personnes arrivent maintenant à la retraite (la génération des baby-boomers), le résultat de répartition de l'AVS est négatif. Mais ce déficit peut être rapidement épongé, sans trop solliciter l'économie et la population. Les décisions prises par le Conseil des États à propos de " Prévoyance vieillesse 2020 " ouvrent ici des perspectives. Avec 1% de TVA, le pic démographique serait de fait immédiatement compensé et les finances de l'AVS garanties jusqu'en 2030. Et si le 0,3 % de TVA qui est déjà prélevé pour l'AI jusqu'à fin 2017 revient ensuite à l'AVS, la population ne sentira pas du tout ce financement additionnel de l'AVS. Et la hausse effective de la TVA ne sera alors que de 0,7 % pendant la prochaine décennie. Pour un salaire moyen de 6 200 francs, cette hausse coûtera, tout juste 15 francs par mois, ou une bonne croûte au fromage. C'est supportable et c'est de l'argent bien investi. L'AVS est en effet la principale source de revenu de la grande majorité des retraité(e)s.

En appelant à relever l'âge de la retraite à 67 ans et à démanteler radicalement l'AVS, les employeurs et la droite veulent d'abord semer la panique. Derrière ce procédé se cachent en fait les intérêts économiques du lobby des assurances. On pousse ainsi les gens dans les bras des assurances et de leurs offres de prévoyance privée. Prétendre que l'AVS court à la ruine à cause de l'évolution démographique est au centre de cette campagne d'alarmisme qui dure depuis des années. L'AVS a toujours prouvé qu'elle était en mesure de faire face au vieillissement démographique. Depuis 1975, le nombre des retraité(e)s AVS est passé de 960 000 à 2,2 millions, il a donc plus que doublé. Mais les cotisations salariales n'ont jamais été relevées ces 40 dernières années. Seul 1% de TVA a été introduit il y a bientôt 20 ans. Cela prouve à quel point le modèle de financement de l'AVS est solide.

Il est en outre irresponsable de demander que l'âge de la retraite soit fixé à 67 ans. C'est là occulter que les travailleurs et travailleuses âgés ont aujourd'hui déjà de la peine à conserver leur emploi jusqu'à l'âge ordinaire de la retraite. Avec la retraite à 67 ans, toujours plus de personnes se retrouveraient à l'aide sociale. Pour beaucoup, l'actuel niveau des rentes des 1er et 2e piliers est déjà insuffisant. Et la vie ne devient pas moins chère. C'est pourquoi, il ne peut être question de baisser les prestations de l'AVS. Il faut au contraire renforcer cette dernière, comme le demande l'initiative AVSplus. Cela, d'autant plus qu'à cause de la situation difficile dans laquelle se trouvent les marchés financiers, les futures rentes du 2e pilier vont diminuer comme peau de chagrin. Avec seulement 33 milliards de francs placés, l'AVS est beaucoup moins exposée aux turbulences des marchés financiers que le 2e pilier qui gère une fortune de 890 milliards. Un avantage clair pour l'AVS.

Renseignements

Doris Bianchi (076 564 6767), secrétaire dirigeante de l'USS, responsable de la politique sociale

L'ABC des finances de l'AVS : Sur nôtre site web www.initiative-avs.ch.

Liste des organisations qui soutiennent lʼinitiative AVSplus: APC, ASEB, AvenirSocial, AVIVO, FARES, Garanto, JS, Kapers, LCH, Les Verts, PS, PS60+, SER, SEV, SIT, SSM, SSP, SSPM, Syndicom, Syna, Travail.Suisse, Unia, USDAM, USS, ZV.

Responsable à l'USS

Gabriela Medici

Première secrétaire adjointe

031 377 01 13

gabriela.medici(at)sgb.ch
Gabriela Medici
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