Ils sont nés et ont grandi en Suisse, tout comme leurs parents avant eux. Notre pays est leur patrie. Mais ils doivent franchir les mêmes obstacles pour obtenir un passeport suisse que des étrangères et étrangers de première génération. Ce scénario, qui concerne encore aujourd’hui les étrangères et étrangers de 3e génération , doit désormais rejoindre les pages d’histoire. La population sera appelée à se prononcer le 12 février prochain.
Après huit ans de travaux parlementaires, une large majorité du Parlement s’est ralliée à la proposition visant à faciliter la naturalisation des étrangères et étrangers de 3e génération. Une large alliance interpartis partage la vision selon laquelle les personnes, dont les parents et les grands-parents ont déjà vécus en Suisse, font partie intégrante de notre pays et devraient donc pouvoir obtenir plus facilement le passeport rouge à croix blanche. Les syndicats, qui, du fait de leurs nombreux membres étrangers représentent les plus grandes associations de migrant(e)s de Suisse, soutiennent aussi ce projet.
Une demande de naturalisation devrait de toute manière être déposée si ce projet est accepté par le peuple: personne n’obtiendrait de naturalisation automatique. Cependant, les barrières qui compliquent l’accès à la participation au processus démocratique sera levé pour ces personnes. Ce projet est une reconnaissance pour les jeunes, dont les parents sont déjà nés ou ont vécu ici et qui n’ont pas encore de passeport suisse.
Le comité « OUI à la 3e génération » composé de représentant(e)s de presque tous les partis (PS, PLR, PDC, PBD, PVL, Verts et PEV) a présenté ce mardi, en conférence de presse, un appel intitulé «La Suisse doit reconnaître ses enfants!». Cet appel est porté par les anciens conseillers fédéraux Pascal Couchepin, Eveline Widmer-Schlumpf et Ruth Dreifuss. Ce large soutien met en lumière la chance que ces personnes représentent pour la Suisse.
Il apparaît donc comme logique de donner également des droits civiques et un droit de décision politique à part entière à la troisième génération.
Fichiers
L'Appel pour que la Suisse reconnaisse ses enfants (PDF)
La documentation de la conférence de presse (PDF)