L’USS regrette en particulier les points suivants du concordat :
- Les faibles montants dévolus aux bourses pour le secondaire II (Fr. 12'000.— seulement par an pour le minimum de la tranche supérieure). La CDIP semble faire fi de son propre objectif, à savoir : de permettre à 95 % des jeunes d’obtenir une formation post-obligatoire. Ce montant est notamment insuffisant pour les étudiant(e)s en maturité professionnelle à plein temps. Pendant une année, ces titulaires de CFC doivent en effet renoncer à tout revenu. Avec des bourses aussi faibles, il y a fort à parier que de trop nombreuses personnes renonceront à faire une maturité professionnelle pour des raisons financières. Or, il s’agit d’une mesure efficace pour lutter contre le chômage des jeunes : un jeune qui fait une maturité professionnelle à plein temps libère en effet une place de travail et retourne sur le marché de l’emploi une année plus tard avec des compétences recherchées. L’USS espère donc que les cantons iront au-delà du minimum prévu par l’accord intercantonal.
- La possibilité de remplacer un tiers des bourses du tertiaire par des prêts. Visiblement, la CDIP n’a pas tenu compte de l’endettement croissant des jeunes et des conséquences qu’un trop grand endettement des ménages peut avoir sur l’économie toute entière (la situation aux États-Unis – surabondance de cartes de crédit et surendettement de nombreuses familles- devrait pourtant inciter à la réflexion). L’USS exige que les cantons renoncent à la possibilité de remplacer une partie des bourses par des prêts.
Le concordat a ceci de positif que la formation professionnelle supérieure y est clairement définie comme formation initiale élargie et non plus comme formation continue, ce qui facilitera l’accès aux bourses.