Le 6 décembre, le Parlement fédéral devrait finalement se mettre d’accord sur les moyens qui seront alloués à la formation professionnelle en 2012. Depuis des mois, les Chambres se renvoient la balle. Alors que le Conseil national a décidé à plusieurs reprises à l’unanimité d’allouer les moyens financiers prévus selon les dispositions de la loi sur la formation professionnelle – 25 % revenant à la Confédération -, le Conseil des États s’y est opposé à plusieurs reprises, préférant une contribution inférieure.
Résultat des courses : depuis plusieurs années, ce sont les cantons qui subventionnent la Confédération dans le domaine de la formation professionnelle. Une situation cautionnée précisément par la Chambre des cantons !
Mais le paradoxe ne s’arrête pas là. À l’heure où les milieux économiques se plaisent à brandir le spectre du manque de main-d’œuvre qualifiée, les élus bourgeois au Parlement s’empressent de jeter l’argent des contribuables par les fenêtres pour acheter des avions de combat. Pourtant, et c’est clair comme de l’eau de roche, cette décision aura dans les années à venir un impact sur les dépenses non liées (qui ne sont pas directement prévues par une loi), donc forcément sur les budgets prévus pour la formation.
Une chose est certaine : l’avenir de la Suisse sera sans doute mieux assuré avec des jeunes au bénéfice d’une formation de qualité qu’avec de nouveaux avions de combats !