Dès l'an prochain, toute personne se préparant à un examen professionnel fédéral sera financièrement soutenu, directement et dans une mesure fortement accrue. Le Conseil fédéral en a décidé ainsi à la mi-septembre. Aussi sous la pression des syndicats.
Le 15 septembre, le Conseil fédéral a approuvé le nouveau financement des cours préparatoires aux examens professionnels fédéraux. Dès le 1er janvier 2018, toutes les personnes ayant suivi des cours préparatoires agréés et l'examen, sans nécessairement le réussir, pourront demander le remboursement a posteriori de 50 % des coûts effectifs de formation. Le remboursement maximal atteindra 9 500 francs pour les examens professionnels et 10 500 francs pour les examens professionnels supérieurs. Cette nouvelle subvention fédérale corrigera enfin une inégalité entre la formation professionnelle et la formation générale puisque les cours préparatoires peuvent dépasser les 20 000 francs, alors que les taxes d'études dans une haute école sont de l'ordre de 6 000 francs pour le niveau Bachelor. Voilà déjà une victoire d'étape.
En l'absence de moyens, des avances seront possibles
Mais il y a mieux encore ! En effet, sur la pression des milieux de gauche et syndicaux, un régime d'exception a été introduit par le Parlement, contre l'avis du Conseil fédéral et de son Administration. Pour les personnes ayant des difficultés financières, il sera désormais possible d'obtenir une avance sur le remboursement afin qu'elles ne renoncent pas à se former faute de moyens. Lors de la consultation concernant cette nouvelle subvention, nous avions découvert avec stupéfaction que pour avoir droit à cette avance, une personne seule sans enfant devait justifier d'un impôt fédéral direct nul, ce qui correspond à un revenu mensuel brut de 2 107 francs. Qui peut vivre décemment avec un tel salaire en Suisse ? Personne ! Raison pour laquelle l'USS avait contesté avec fermeté ce seuil et demandé qu'il soit revu à la hausse en proposant un modèle alternatif fondé sur la loi sur les prestations complémentaires. Pour mémoire, cette loi avait également été utilisée comme référence pour le salaire minimum introduit dans le canton de Neuchâtel. Selon nos calculs, le revenu mensuel brut aurait alors été de 3 300 francs, ce qui n'est pas encore la panacée, mais une amélioration substantielle. Or, voilà que le Conseil fédéral revoit sa copie et relève ce seuil à 3 200 francs. Une belle victoire pour les syndicats ! Et surtout une aide bienvenue pour les personnes concernées, qui pourront améliorer leurs conditions de travail et d'existence grâce à une nouvelle qualification.