Les femmes se consacrent au quotidien à leur famille, s’occupant des enfants comme des parents nécessitant des soins. Sans cette activité, la société serait à l’arrêt. Or leur travail mal payé, voire non rémunéré conduit à des rentes trop basses durant la vieillesse. Et le Conseil fédéral veut encore couper dans les rentes de veuves, à nouveau aux dépens des femmes. Il faut en finir avec ces injustices. Par conséquent, une large alliance de femmes comprenant des personnalités issues de l’économie, du monde culturel, de la société civile et de la politique s’engage pour un renforcement en lieu et place de coupes dans l’AVS, avec l’introduction d’une 13e rente AVS.
Aujourd’hui, 60 femmes issues de l’économie, de la culture, de la société civile et de la politique réagissent au projet d’économies dans l’AVS adopté par le Conseil fédéral. Car à l’heure actuelle, les femmes reçoivent déjà des rentes particulièrement basses, souvent à peine suffisantes pour en vivre. Aussi cette alliance entend-elle donner un clair signal en faveur de l’introduction qui s’impose d’une 13e rente AVS. En effet, l’AVS est la seule forme de prévoyance vieillesse qui prenne en compte le travail non rémunéré de soins et d’assistance, et ce faisant atténue l’impact des écarts de salaire durant la vie professionnelle. Seule une AVS forte peut garantir qu’une fois la retraite arrivée, le travail des femmes durant leur vie soit reconnu.
L’année dernière, il avait été promis aux femmes, lors du relèvement de l’âge de la retraite à 65 ans, que leurs rentes augmenteraient. Or en guise d’améliorations, on leur propose des coupes dans les rentes de veuves et une mauvaise réforme de la LPP. En cas d’adoption de cette dernière, de nombreuses femmes subiraient des déductions salariales plus élevées, tout en obtenant des rentes plus basses. En outre, les hausses de prix et le renchérissement des primes des caisses-maladie frappent de plein fouet les personnes à la retraite, dont le pouvoir d’achat est en chute libre.
Une large alliance de femmes issues du monde économique, de la culture, de l’économie et de la politique le demande haut et fort : il faut en finir avec les rentes trop basses des femmes ! Elles s’engagent ensemble pour l’introduction d’une 13e rente AVS. Les signataires demandent que la société et le monde politique reconnaisse enfin à sa juste valeur – et donc sur le plan financier également – le travail accompli par les femmes. Seule la 13e rente AVS apportera l’amélioration de rente promise de longue date et dont l’urgence ne fait que croître.
Signataires
Sarah Akanji, Vania Alleva, Jacqueline Badran, Peppina Beeli, Leandra Bias, Big Zis, Jeannine Borer, Michaela Bovolenta, Christiane Brunner, Bruna Campanello, Morena Diaz, Martine Docourt, Ruth Dreifuss, Yvonne Feri, Tamara Funiciello, Lina Gafner, Ellen Girod, Barbara Gysi, Greta Gysin, Bea Heim, Annette Hug, Simona Isler, Christiane Jaquet-Berger, Elisabeth Joris, Irene Kälin, Sandra Künzi, Sophie Ley, Rebekka Lindauer, Mascha Madörin, Isabel Martinez, Samira Marti, Gabriela Medici, Mattea Meyer, Patrizia Mordini, Fatima Moumouni, Sandrine Nikolic-Fuss, Anja Peter, Veronique Polito, Leonore Porchet, Katarina Prelicz-Huber, Marlen Reusser, Estelle Revaz, Yvonne Ribi, Marah Rikli, Anna Rosenwasser, Dagmar Rösler, Sara Satir, Yvonne Schärli, Sarah Schilliger, Franziska Schutzbach, Edith Siegenthaler, Aude Spang, Esther Waeber-Kalbermatten, Lucie Waser, Flavia Wasserfallen, Xenia Wassihun, Fanny de Weck, Manuela Weichelt, Natascha Wey, Melanie Winiger, Sarah Wyss